Le prêt qui servira à financer la fourniture, l’installation et la mise en service de l’infrastructure dorsale nationale de transmission de données marque la dépendance croissante de l’Ouganda à l’égard des bailleurs de fonds chinois.
L’Ouganda s’apprête à emprunter 150 millions de dollars auprès de la Banque chinoise d’import-export (China Eximbank) pour développer son infrastructure Internet, a annoncé le ministère des Finances, lundi 27 novembre.
« Le ministre des Finances et le ministre de l’Information et des Technologies de la Communication ont demandé aux députés d’autoriser un prêt de 150 millions de dollars auprès de la China Eximbank », a précisé le ministère sur son compte X (ex-Twitter), indiquant que les fonds serviront à « financer la fourniture, l’installation et la mise en service de l’infrastructure dorsale nationale de transmission de données ».
Cet emprunt marque la dépendance croissante de l’Ouganda à l’égard des bailleurs de fonds chinois, après la suspension par la Banque mondiale du financement de nouveaux projets dans ce pays d’Afrique de l’Est, en signe de protestation contre la promulgation d’une nouvelle loi anti-homosexualité.
Outre ce prêt, l’Ouganda a entamé des négociations avec l’agence chinoise de crédit à l’exportation SINOSURE et la China Eximbank sur un prêt destiné à financer la construction d’un oléoduc, qui servira à faciliter les exportations de brut vers les marchés internationaux.
Le président ougandais, Yoweri Museveni, a promulgué en mai dernier une loi anti-LGBT+ prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité. Considérée comme l’une des plus répressives au monde, cette nouvelle législation a suscité l’indignation des organisations de défense des droits humains et de nombreux pays occidentaux.
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