La lutte contre la pollution des eaux marines passe, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), par la valorisation des déchets plastiques en milieu marin. C’est pourquoi, la FAO envisage impliquer les acteurs de la pêche, notamment les femmes dans cette valorisation des déchets plastiques en milieu marin.
Apanews qui donne l’information a relayé que les résultats d’une étude menée par Juliette Assiénan, consultante à la FAO ont été restitués, ce 28 novembre 2023 au siège de la direction générale des affaires maritimes et portuaires, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.
Ce projet dénommé Glitter, mis en œuvre dans trois pays à savoir la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo a pour but d’identifier l’impact des hommes et des femmes à travers la production de déchets plastiques dans les eaux marines.
Ce projet a également pour objectif de réduire les déchets marins et d’autonomiser les femmes dans le secteur de la pêche en abordant les inégalités de genre et en renforçant leur participation dans la gestion des déchets plastiques, a fait savoir Juliette Assiénan.
A l’en croire, les enquêtes réalisées ont permis de se rendre compte que 77% des enquêtés jettent leurs déchets plastiques dans les eaux ou à même le sol, alors que les autres sources des déchets proviennent des visiteurs ou acheteurs de poissons (53,8%).
Les déchets laissés par les bateaux et les courants marins sont estimés à 26,9%. L’étude, dira-t-elle, a constitué à faire l’analyse genre dans la gestion des milieux marins précisément dans la pêche artisanale. Juliette Assiénan a expliqué qu’il a été tout d’abord procédé à l’analyse du secteur de la pêche, puis les rôles des hommes et des femmes dans ce secteur.
La consultante de la FAO a aussi mentionné, après que ces personnes ont été interrogées sur l’utilisation du plastique et sa gestion qu’au cours de l’enquête, il a été demandé si elles percevaient l’impact des déchets et qu’elles seraient intéressées par la valorisation des produits plastiques.
Une enquête quantitative a été faite, ensuite sur des focus groupes, a noté Mme Juliette Assiénan, avant d’indiquer que des enquêtes individuelles, homme et femmes, ont permis de parcourir les différents maillons de la chaîne de valeur.
Des pêcheurs ont été interrogés ainsi que des mareyeurs, des transformateurs, des commerçants, les transporteurs. L’étude a porté sur huit coopératives, prises en focus groupe, dans les sites de débarquement de Vridi 3 (Quartier Zimbabwé), Locodjro et Abobodoumé, a ajouté Apanews dans ses colonnes.
Elle indiquera que des entretiens ont également été faits avec les personnes ressources dans certaines institutions. Il s’agit entre autres du ministère de l’Environnement, celui chargé des Ressources halieutiques, le Ciapol et les chercheurs.
« La restitution de ce jour vise à échanger et capitaliser sur les différentes contributions en vue de produire un rapport final qui sera consigné dans un document dans lequel tout Ivoirien se retrouve », a déclaré, à Apanews, Juliette Assiénan.
Selon elle, l’objectif global du projet est de comprendre les relations du genre dans la gestion des déchets plastiques. « Dans la deuxième phase du projet Glolitter, le projet à l’intention d’autonomiser les femmes.
Cette étude a pour intérêt d’identifier les groupements intéressés à valoriser les déchets plastiques, mais aussi d’identifier les potentiels partenaires qui peuvent également être en relation avec ces groupements en vue d’aller vers la valorisation des déchets plastiques.
« Ce sera donc un projet pilote dans la deuxième phase qui sera étendue en cas de réussite dans tous les points de débarquement afin que les déchets soient bien réduits et qu’ils impactent moins l’environnement », a-t-elle conclu.
VivAfrik