Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, mercredi 29 novembre 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire un prêt de 101,10 millions d’euros au Kenya pour mettre en œuvre la troisième phase du Projet de connectivité du dernier kilomètre. Elle permettra d’améliorer l’accès à l’électricité pour les ménages, les infrastructures sociales et les micros, petites et moyennes entreprises, a indiqué la banque dans un communiqué reçu à VivAfrik.
Le projet bénéficiera également d’un prêt de 13,17 millions de dollars (12,12 millions d’euros) du Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF), un fonds spécial administré par la banque, qui accorde des prêts concessionnels à long terme à des projets d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques.
Le communiqué a relevé aussi que le Projet de connectivité du dernier kilomètre – Phase III est l’une des interventions prioritaires du Document de stratégie pays (DSP) 2019-2023 du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Kenya. Sa mise en œuvre s’étend sur six ans (2024-2029).
Suffisant pour Nnenna Nwabufo, directrice générale du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est de laissé entendre que « l’appui de la Banque permettra de construire des infrastructures énergétiques afin d’améliorer l’accès des ménages, des institutions publiques et des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) à un approvisionnement énergétique adéquat, fiable et à coût abordable, ce qui créera un environnement propice à la réalisation de la Vision 2030 du Kenya ».
Poursuivant son speech, Nnenna Nwabufo a ajouté que « l’opération de la Banque permettra d’appuyer l’action des autorités nationales qui vise à fournir l’accès à l’électricité à tous les Kenyans ».
Le Projet de connectivité du dernier kilomètre — Phase III complète les excellents résultats réalisés lors de la mise en œuvre des deux premières phases, qui ont permis respectivement de raccorder plus de 1,05 million et près de 1,6 million de personnes au réseau.
Selon la même source, le projet consiste à renforcer le réseau électrique à travers la construction de 13 sous-stations de 33/11 kV, y compris les extensions de réseau et le réseau de distribution associés dans 45 des 47 comtés administratifs du pays, afin de raccorder un total de 139 480 ménages au réseau, ce qui permettra à près de 543 972 personnes (274 651 femmes et 269 321 hommes) d’avoir accès à l’électricité.
En outre, 10 521 micros, petites et moyennes entreprises et des infrastructures sociales (23 établissements d’enseignement, 15 établissements de santé et 8 installations d’approvisionnement en eau) seront raccordés au réseau électrique pour la première fois. Cela permettra de remplacer les combustibles fossiles et les combustibles de biomasse polluants, tels que le charbon de bois et les résidus agricoles non transformés.
Le Projet de connectivite du dernier kilomètre — Phase III créera des emplois et des opportunités commerciales, et améliorera la prestation de services dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
Au moins 1 150 emplois temporaires seront créés pendant la phase de construction, suivis de 52 605 emplois permanents en lien avec les 10 521 MPME qui seront nouvellement raccordées au réseau. À long terme, le projet améliorera le bien-être et la productivité de la société, ce qui favorisera le développement socio-économique prôné par la Vision 2030 du Kenya.
Le projet contribuera également à la transition vers une énergie propre en élargissant l’accès à l’électricité pour permettre aux ménages et aux MPME de passer à des sources d’énergie plus propres et durables. Le projet réduira notamment les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 3 440 tonnes par an d’équivalent dioxyde de carbone.
Le Kenya disposait, au 30 juin 2022, de 3 074,34 MW de capacité d’électricité installée, avec 77 % de la population ayant accès à l’électricité, un taux supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, estimée à 50 %. Le gouvernement vise un accès universel à l’électricité d’ici à 2030 au plus tard.
VivAfrik