Un homme a tué à coups de couteau un touriste allemand et a blessé deux autres personnes avec un marteau, à proximité du pont de Bir Hakeim à Paris, samedi soir. Interpellé par les policiers, l’assaillant, âgé de 26 ans et né en France, a affirmé qu’il ne pouvait plus supporter que des musulmans meurent, citant la situation actuelle à Gaza, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Un assaillant a tué à coups de couteau un touriste de nationalité allemande et philippine et a blessé deux autre personnes avec un marteau avant d’être arrêté par la police, samedi 2 décembre au soir, dans le 15e arrondissement de Paris, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a indiqué s’être saisi des faits.
L’attaque a eu lieu dans l’Ouest parisien, près de la Seine, un peu après 21 heures, et l’homme a été interpellé par des policiers au moyen d’un pistolet paralysant taser, a détaillé Gérarld Darmanin, qui s’est rendu sur place où les forces de l’ordre ont tracé un périmètre de sécurité.
L’assaillant, âgé de 26 ans et né en France, aurait crié « Allah Akbar » au moment des faits et aurait dit aux policiers qu’il ne pouvait plus supporter que des musulmans meurent, citant l’Afghanistan ou la situation actuelle à Gaza, a indiqué le ministre.
Il était connu des services de renseignement et de la justice, ayant déjà purgé une peine de quatre ans de prison. « Il les a effectués en 2016 parce qu’il avait déjà voulu passer à une action violente mais qu’il n’avait pas faite parce qu’il avait été interpellé auparavant par la DGSI », a poursuivi Gérald Darmanin.
Profil radicalisé et instable
Cet homme au « profil très instable, très influençable », selon une source sécuritaire à l’AFP, avait été interpellé en pour un projet d’action violente à La Défense. Il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon cette source.
Sorti de prison en 2020, il vivait chez ses parents en Essonne et serait suivi pour des troubles psychiatriques importants, « même troubles neurologiques », a détaillé Gérald Darmanin. Il avait cessé de prendre son traitement, a affirmé une source sécuritaire à l’AFP.
Samedi, une vidéo de revendication a été postée sur les réseaux sociaux concomitamment de son acte. Il y est question de l’actualité, du gouvernement et de meurtre de musulmans innocents.
L’homme, placé samedi soir en garde à vue, était suivi depuis sa sortie de prison par la Direction générale de la sécurité intérieure pour de graves problèmes psychiatriques, a ajouté le ministre.
Le pronostic vital des deux personnes blessées dans l’attaque n’est pas engagé, a indiqué Gérald Darmanin.
« J’adresse toutes mes condoléances à la famille et aux proches du ressortissant allemand décédé ce soir lors de l’attaque terroriste survenue à Paris », a déclaré depuis Doha le président de la République Emmanuel Macron dans la nuit de samedi à dimanche. « Le parquet national antiterroriste désormais saisi aura la charge de faire toute la lumière sur cette affaire pour que justice soit rendue au nom du peuple Français. »
Reuters