Les vaccins à ADN, lueurs d’espoir pour éradiquer le VIH et le cancer du foie

Des recherches récentes sur des vaccins à ADN montrent des avancées significatives dans le traitement du VIH mais aussi du carcinome hépatocellulaire, l’un des cancers les plus mortels. Ces découvertes représentent une percée majeure dans l’utilisation des vaccins à ARN et à ADN.

Bien que la guérison du VIH reste une exception plutôt que la règle, des avancées significatives ont été réalisées dans la recherche sur les vaccins, en particulier ceux qui utilisent l’ADN comme principal composant. Parallèlement, le carcinome hépatocellulaire, une forme agressive de cancer du foie et l’un des cancers les plus mortels au monde, est également au centre de ces recherches révolutionnaires.

Dans le cadre de ces études, des vaccins à ADN innovants ont été mis à l’épreuve contre ces deux maladies dévastatrices et les résultats initiaux sont extrêmement prometteurs. Ils ont été publiés dans la revue Molecular therapy nucleic acids.

Des résultats très prometteurs pour le VIH et…
Le principe des vaccins à acides nucléiques repose sur une stratégie où l’organisme fabrique lui-même l’antigène visé. Cette production initie la création d’anticorps spécifiques dans le cadre de la réponse immunitaire adaptative. Un défi majeur dans ce processus est de parvenir à introduire l’ADN au bon endroit dans la cellule. Il a été nécessaire de développer un nouveau vecteur, un moyen de transport. Le vecteur 704 a été conçu par les auteurs. Il a été expérimenté dans deux contextes pathologiques distincts : une infection par le VIH chez la souris et un carcinome hépatocellulaire chez le macaque.

Chez les souris, l’utilisation du vecteur 704 et celle de la séquence d’ADN appropriée ont déclenché une réponse immunitaire robuste, générant des anticorps qui bloquent l’interaction entre le VIH et la protéine CD4 des lymphocytes. L’étape suivante consistera à tester la sécurité du vaccin contre le VIH chez les primates.

… pour le cancer du foie
Concernant le carcinome hépatocellulaire, le vecteur s’est révélé efficace chez les macaques présentant un profil immunologique similaire à celui des patients atteints de ce cancer. Grâce au vecteur 704, une réponse immunitaire innée intense a été déclenchée, induisant la production d’anticorps et de lymphocytes spécifiques.

Ces résultats encourageants ouvrent la voie à des essais cliniques sur l’humain dès l’année prochaine. De plus, cette approche, hautement adaptable et facile à produire, pourrait être appliquée à d’autres maladies infectieuses ou pathologies nécessitant l’activation du système immunitaire.

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