La Bourse de Paris recule de 0,20% dans les premiers échanges jeudi, après avoir atteint mercredi son plus haut niveau en clôture depuis plus de quatre mois, un peu refroidie par des nouvelles de Chine et la remontée des taux.
L’indice vedette CAC 40 reculait de 14,84 points à 7.421,15 points vers 09H15. Mercredi, il avait terminé en hausse de 0,66%, à 7.435,99 points, son plus haut niveau de clôture depuis le 31 juillet.
Le taux d’intérêt de l’emprunt français à 10 ans était lui redescendu à son plus bas niveau en clôture depuis avril, à 2,74%. Mais jeudi, il repartait à la hausse, autour de 2,76%.
Les investisseurs sont un peu refroidis par plusieurs nouvelles venus d’Asie, avec la forte remontée des taux d’intérêt au Japon après des commentaires de responsables de la Banque centrale, mais aussi une dégradation des perspectives de plusieurs banques chinoises par l’agence de notation financière Moody’s.
En Chine toujours, les chiffres du commerce ont montré la faiblesse de la demande avec la baisse de ses importations le mois dernier même si les exportations ont augmenté sur un an pour la première fois depuis six mois.
Le déficit commercial de la France s’est légèrement réduit à 8,5 milliards d’euros en octobre à la faveur d’un recul de la facture d’énergie, ont constaté les Douanes jeudi.
Le mouvement du début de séance peut aussi s’expliquer par des « prises de bénéfice » selon John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud. Le CAC 40 a pris près de 10% depuis son point bas en clôture de fin octobre.
Jeudi, les investisseurs regarderont l’estimation définitive de la croissance au troisième trimestre en zone euro, ainsi que les nouvelles demandes d’allocation chômage aux Etats-Unis.
Mais le grand moment de la semaine est attendu vendredi avec les chiffres mensuels officiels sur l’emploi américain.
Sanofi veut se soigner en Bourse
Le géant pharmaceutique français fait le pari de l’immunologie – qui traite des maladies du système immunitaire – et de la recherche et développement pour assurer « une croissance durable » au moins jusqu’en 2030, espérant ainsi restaurer la confiance des investisseurs.
L’entreprise veut augmenter « de plus de 10 milliards d’euros le chiffre d’affaires annuel d’ici à 2030 », a-t-elle annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi.
L’action avait chuté de près de 20% après l’annonce des plans stratégiques de l’entreprise en octobre. Elle ne gagnait que 0,58% à 86,63 euros après ces annonces.
Danone veut s’alléger
Le géant français de l’agroalimentaire a annoncé mercredi être entré « en négociations exclusives » pour la « vente potentielle » de la marque de biscuits et yaourts Michel et Augustin à CTH Invest, une holding belge liée à Ferrero.
« Michel et Augustin est une marque très appréciée, mais elle ne correspond pas aux priorités d’investissement définies par notre stratégie Renew Danone », destinée à rendre le groupe plus rentable, a déclaré Juergen Esser, directeur général adjoint chargé des finances. L’action prenait 0,61% à 59,08 euros.
Worldline sous pression
L’action de Worldline baissait de 4,19% à 15,22 euros, pire baisse du CAC 40, après la dégradation de la recommandation sur l’action des analystes de Jefferies. Le groupe est aussi susceptible de quitter l’indice phare de la Bourse de Paris après la révision de l’indice par l’opérateur Euronext, attendu après la séance.
AFP