Parade triomphale de la patrouille aérienne, cortège escorté par de prestigieux cavaliers, faste majestueux… L’accueil réservé au Roi Mohammed VI par le président émirati, reflète l’importance de la relation aussi bien personnelle que de coopération entre les deux leaders, preuve en est les accords et les engagements signés à Abou Dhabi, marquant le début d’une nouvelle phase, plus importante, dans les relations bilatérales.
Une impulsion nouvelle et prometteuse a été insufflée à l’alliance solide entre Rabat et Abou Dhabi lors de la visite officielle du Roi Mohammed VI aux Émirats arabes unis, sur invitation du Chef de l’Etat émirati, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyane. Cette rencontre a été couronnée par la signature d’une nouvelle déclaration de partenariat, offrant un cadre structuré pour le développement de la coopération bilatérale dans différents secteurs clés.
Selon Mustapha Tossa, éditorialiste et analyste politique, le partenariat classique entre le Royaume du Maroc et les Emirats arabes unis était déjà exceptionnel.
En effet, Abou Dhabi se positionne en tant qu’investisseur majeur dans l’économie marocaine, tout en demeurant un allié de premier plan et un partenaire politique de poids face aux défis régionaux.
« Avec cette visite de Sa Majesté à Abou Dhabi et ce spectaculaire faste de réception, le message politique était clair, c’est celui de donner à ce partenariat une ampleur nouvelle, une dynamique nouvelle qui le transporterait vers d’autres horizons, à savoir consolider de manière irréversible l’alliance économique et politique entre le Maroc et les Émirats arabes unis« , a-t-il dit.
La conclusion de ce partenariat marque le début d’une nouvelle phase, transformant les Émirats arabes unis et le Maroc en alliés stratégiques véritablement structurants pour leurs économies respectives, souligne l’analyste. Il positionne les deux pays dans une logique d’investissement, que ce soit à travers des projets structurants au Maroc ou dans les espaces africains où le Royaume est actuellement très engagé.
Quant à l’accueil officiel réservé au Souverain, témoignant des relations profondes et historiques entre Rabat et Abou Dhabi, Tossa affirme que « le Maroc et feu Hassan II ont joué un rôle important dans la naissance et dans la construction des institutions de ce pays, du temp de Feu Cheikh Zayed. Les Émirats arabes unis, tout comme le Maroc, demeurent attachés à cet héritage et cette histoire commune, et mieux, oeuvrent à les développer« .
« Cheikh Mohamed bin Zayed entretient des relations extrêmement profondes et personnelles avec le Roi du Maroc.
Il a un lien presque sacré avec le Maroc. Et ce qui vient de se passer avec ce faste, cet important accueil réservé au Souverain, au moment où les EAU abritent un autre événement d’envergure, la COP28, témoigne de l’importance qu’accordent les Emirats arabes unis à la venue de Sa Majesté le Roi dans ce contexte particulier« , a-t-il ajouté.
Ce déplacement a renforcé davantage les liens entre le Royaume du Maroc et les Émirats arabes unis, d’après l’analyste qui estime que les observateurs de ces images spectaculaires, riches de symbolique politique, comprendront le message et la profondeur de l’alliance que le Maroc construit et cultive avec les Emirats arabes unis, un pays ami et allié dans la région.
Par ailleurs, Tossa note que ce partenariat stratégique se révèlera bénéfique pour l’économie des Émirats arabes unis, stimulant le tissu industriel et soutenant les ambitions économiques du Maroc. « Il s’agit d’un mariage vraiment bénéfique, gagnant-gagnant, entre deux économies, entre deux intelligences, entre deux leaderships pour pouvoir exister, pour pouvoir faire des bénéfices et pour pouvoir influencer les équations régionales et économiques du monde« , poursuit l’expert.
Cette alliance, véritablement singulière, est susceptible d’inspirer d’autres nations, mettant en lumière l’amitié et les intérêts partagés entre les deux pays, magnifiés lors de cette visite. Les projets structurants lancés, que ce soit au Maroc ou visant l’Afrique, vont être une grande leçon et un grand modèle de collaboration et de coopération économique entre deux pays réellement amis, conclut l’éditorialiste.
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