Au Royaume-Uni, le Premier ministre fait face à la plus grave crise de confiance de la part de ses députés depuis le début de son mandat. Rishi Sunak essaie de convaincre ses troupes que sa loi pour faire du Rwanda un pays sûr, et ainsi délocaliser le système d’asile, permettra de faire baisser l’immigration, ce qui est une promesse du gouvernement. Un vote de défiance n’est plus exclu en cas de défaite.
Aujourd’hui, le parti conservateur britannique (les Tories), c’est au moins quatre factions différentes, et qui semblent irréconciliables. Au centre, il y a les modérés, les députés One Nation. Ils sont plus d’une centaine, dont deux ministres, et pour eux, hors de question d’enfreindre les engagements internationaux du Royaume-Uni en termes de droits humains. Ils estiment la loi trop radicale.
Pas assez loin
À l’opposé, tout à droite, les Nouveaux conservateurs, comme le nom l’indique, c’est la faction la plus récente, mais aussi la plus bruyante. Il sont partisans d’un départ des conventions internationales. Dans leurs rangs, l’ex-ministre de l’Intérieur, Suella Braverman. Pour ce groupe, le gouvernement ne va pas assez loin dans sa dissuasion migratoire.
La majorité du gouvernement en jeu
Les nouveaux Conservateurs pourraient être ralliés par la douzaine de « Brexiteurs durs » du Groupe européen de recherche – à l’origine de la chute de Theresa May en 2019, qui cherchent à regagner en influence.
Mais aussi par les soutiens de l’ancienne Première ministre Liz Truss. Eux se distinguent surtout par leur libertarisme économique. Mais leur nombre (une soixantaine) pourrait coûter sa majorité au gouvernement.
rfi