Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi être parvenu à un accord avec le gouvernement togolais en vue du lancement d’un programme d’aide à hauteur de 390 millions de dollars afin de l’aider à faire face à la hausse de ses dépenses.
L’accord doit encore être approuvé par le conseil d’administration du Fonds.
Le FMI justifie, dans un communiqué, ce plan par la nécessité de « répondre à des dépenses nécessaires pressentes, notamment du fait de l’augmentation des inquiétudes en termes de sécurité, et afin de préserver la stabilité et l’inclusion sociale ».
« Les autorités togolaises se sont engagées à mener un large programme de réformes économiques bâti sur le plan de développement du gouvernement afin de réduire les défis auxquels le pays doit faire face, notamment d’un point de vue sécuritaire », a déclaré le chef de la mission sur place, Hans Weisfeld, cité dans le communiqué.
Accord historique entre le FMI et le Togo ! Conclu le 8 décembre 2023, cet accord de 42 mois, d'une valeur de 400 millions de dollars, s'engage à stimuler la croissance inclusive par des investissements publics et des mesures de protection sociale.
— Togoreforme (@togoreforme) December 8, 2023
Depuis le début de l’année 2023, il y a eu au Togo « 31 morts, 29 blessés et 3 disparus » dans des incidents « terroristes », selon le gouvernement.
Les régions septentrionales du Togo, du Bénin et du Ghana subissent des attaques et des incursions de groupes jihadistes qui prospèrent au Sahel et cherchent à descendre vers le sud.
L’enjeu sécuritaire sera au cœur de l’organisation des prochaines élections législatives et régionales togolaises, qui devraient se tenir « au plus tard à la fin du premier trimestre 2024 », avait annoncé le gouvernement.
Le #ConseilDesMinistres s’est réuni ce samedi 25/11/2023, sous la présidence de SEM @FEGnassingbe, Président de la République.
Le Conseil des ministres a examiné deux (02) projets de loi et écouté deux (02) communications.
Plus de détails dans le compte-rendu ci-dessous ⬇️⬇️ pic.twitter.com/ZUpxe7wu1R
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) November 27, 2023
Une date que l’opposition juge cependant « pas réaliste » du fait du risque de « vide institutionnel » qu’elle pourrait entraîner, alors que le président togolais, Faure Gnassingbé, avait promis initialement, fin 2022, des élections en décembre de cette année.
Le chef de l’Etat est au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, le général Eyadéma Gnassingbé, qui avait dirigé le pays pendant 38 ans.
AFP