L’opération « Thunder », menée du 2 au 27 octobre avec la participation de 133 pays, a permis l’arrestation à travers le monde de près de 500 personnes soupçonnées de trafic d’espèces sauvages et de bois. Un coup de filet qui a occasionné la saisie de 2.000 animaux et de plantes protégés par la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES).
Quelque 500 personnes, soupçonnées de trafic d’espèces sauvages et de bois, ont été arrêtées en octobre à travers le monde lors d’une opération internationale de police et des douanes, a annoncé Interpol mardi.
Menée du 2 au 27 octobre avec la participation de 133 pays, l’opération « Thunder » a permis la saisie de plus de 2.000 animaux et plantes protégés par la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), précise dans un communiqué l’organisation internationale de police criminelle dont le siège est à Lyon.
« Ces crimes effroyables privent non seulement le monde d’animaux et de plantes uniques, mais aussi les pays de leurs atouts et ressources naturels », a déclaré dans un communiqué Jürgen Stock, le secrétaire général d’Interpol. Lancée en 2017, l’opération « Thunder » est une opération conjointe coordonnée chaque année par Interpol et l’Organisation mondiale des douanes avec le soutien de la CITES et du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages.
2.624 m3 de bois confisqués
Des centaines de colis, valises, véhicules, bateaux et transporteurs de marchandises ont été examinés cette année notamment avec des chiens renifleurs spécialisés et des scanners à rayons X pour détecter les animaux et les bois cachés. Parmi les saisies figuraient plus de 300 kg d’ivoire, des milliers d’œufs de tortues, 30 tonnes de plantes, des dizaines de parties de corps de grands félins et de cornes de rhinocéros, ainsi que des primates, des oiseaux et des espèces marines.
Environ 2.624 m3 de bois, soit l’équivalent de 440 conteneurs maritimes de taille standard, ont été en outre confisqués, selon la même source.
« Les coûts pour les communautés sont encore plus élevés car, comme le montre cette opération, presque tous les crimes environnementaux ont des liens avec d’autres formes de criminalité, notamment la violence, la corruption et la criminalité financière », a ajouté M. Stock, soulignant l’implication de « groupes criminels transnationaux organisés ».
Les trafiquants connus, qui faisaient l’objet d’une « notice rouge », (ndlr: un avis de recherche international émis par Interpol à la demande des autorités judiciaires d’un pays membre de l’organisation), ont été identifiés avant les opérations avant d’être ciblés lors du franchissement de frontières.
AFP