Depuis le coup d’État du 26 juillet, la junte au pouvoir rompt progressivement les liens tissés par le régime déchu avec la France et certains partenaires occidentaux.
Ils avaient alors rapidement exigé le départ des soldats français – environ 1 500 déployés pour lutter contre les jihadistes – et dénoncé plusieurs accords militaires conclus avec Paris.
Après un long bras de fer, la France s’y était résolue et Emmanuel Macron avait annoncé que le retrait serait achevé avant la fin de l’année.
Rupture consommée
Depuis le coup d’État ayant renversé le président élu Mohamed Bazoum, séquestré dans sa résidence, les généraux nigériens au pouvoir rompent progressivement les liens tissés par le régime déchu avec certains partenaires occidentaux.
Début décembre, Niamey a annoncé mettre fin à deux missions, civile et militaire, de sécurité et de défense de l’Union européenne (UE) dans le pays, au moment où les militaires au pouvoir accueillaient une délégation russe.
Parallèlement, le Niger coopère depuis le coup d’État avec le Burkina Faso et le Mali, également dirigés par des militaires. Et après le Mali l’an dernier, le Burkina et le Niger ont également annoncé début décembre leur départ de l’organisation antijihadiste G5 Sahel, aujourd’hui composée de la Mauritanie et du Tchad.
Fermeté de la Cedeao
À l’issue d’un sommet le 10 décembre à Abuja, d’autres pays ouest-africains, réunis au sein de la Cedeao, ont maintenu leurs lourdes sanctions économiques et financières imposées au Niger après le coup d’État, conditionnant leur allègement à une « transition courte » notamment.
La secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines, Molly Phee, qui a participé à ce sommet, était à Niamey le 12 décembre, à la tête d’une délégation qui s’est entretenue avec le Premier ministre nigérien nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, selon la radio nigérienne.
En outre, la nouvelle ambassadrice des États-Unis au Niger, Kathleen FitzGibbon, arrivée à Niamey mi-août, va bientôt présenter ses lettres de créances aux autorités, avait assuré début décembre le ministre des Affaires étrangères nigérien, Bakary Yaou Sangaré.
AFP