Genève – Droits humains : Macky défend la lutte contre les extrémismes

Lors de 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Président Sall a mis l’accent sur la lutte contre les inégalités, le racisme et a plaidé pour un ordre mondial inclusif. A Genève, il a promis une Présidentielle transparente, démocratique et libre.

A Genève pour la Célébration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, Macky Sall a mis l’accent sur leur promotion chez lui. «J’y vois la reconnaissance de l’engagement constant du Sénégal en faveur des idéaux de notre Organi­sation commune. (…)D’autres textes et mécanismes de contrôle et d’évaluation dont l’Examen périodique universel au Conseil des droits de l’Homme, unique en son genre, sont venus enrichir la nomenclature des droits humains.

Sous le thème de cette Table ronde, qui porte sur l’avenir des droits humains, de la paix et de la sécurité, nous réaffirmons notre engagement commun à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans la paix, la sécurité et la primauté du Droit. Nous réussirons si nous convergeons vers des valeurs partagées, pas imposées», note le Président Sall.

Il cite le Président Léopold Sédar Senghor, qui avait théorisé l’«enracinement et ouverture, au rendez-vous du donner et du recevoir, prélude à la civilisation de l’Universel, symbiose de toutes les cultures et de toutes les civilisations». Pour lui, il ne peut pas en être autrement. Il dit : «Le Sénégal estime qu’entre peuples libres dont l’histoire et les réalités socioculturelles sont diverses, une seule aire civilisationnelle ne peut définir la manière dont tout le monde doit se comporter en droits et en devoirs.

Le consensus reste la règle d’or de la diversité ; d’où l’importance des principes de non-sélectivité, d’impartialité et d’objectivité qui doivent gouverner les mécanismes d’évaluation du respect des droits humains.»

Il expose les engagements internationaux du Sénégal en faveur des droits humains.

«Pour 2022 et 2023, nous avons tenu le dialogue avec le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes et le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale. En janvier prochain, notre pays passera, pour la quatrième fois, devant mécanisme d’examen périodique universel», note le chef de l’Etat. Il rappelle l’adoption du projet de loi instituant la «Commission nationale des droits de l’Homme, en tant qu’autorité indépendante, en remplacement du Comité sénégalais des droits de l’Homme».

Dans son discours, il est revenu sur la tenue de la Pré­sidentielle à laquelle il ne se représentera pas.

Tout en promettant un scrutin «démocratique, libre et transparent». «Et le 2 avril, je passerai le pouvoir à mon successeur, confiant que notre pays continuera sa trajectoire, porté par les valeurs de démocratie, de liberté et de respect des droits humains», réitère-t-il.

A Genève, le Président Sall a insisté sur la liberté, «son pain quotidien». «La pauvreté, la marginalisation et l’exclusion sociale déshumanisent, alimentent la frustration et l’extrémisme, et constituent des menaces à la paix, à la stabilité et à la cohésion sociales», ajoute-t-il.

Il y a aussi les injustices et inégalités qui persistent et qu’il faut «combattre avec détermination».

Ce n’est pas tout : «Partout, nous devons rejeter avec la même résolution, le suprémacisme, le racisme et la discrimination raciale, la xénophobie, l’extrémisme violent, l’intolérance religieuse et la violation du Droit international humanitaire. Si nous cédons à la logique du deux poids deux mesures, nous courons le risque de fragiliser l’architecture internationale des droits humains dont la Déclaration universelle des droits de l’Homme reste le pilier de base.»

Il poursuit : «Combattons sans répit le populisme, le radicalisme et l’extrémisme violent. Sous tous les cieux, et quel que soit leur mode opératoire, le populisme, le radicalisme et l’extrémisme sont les pires menaces aux droits humains, à la démocratie et à liberté.»

Ordre mondial inclusif
Macky Sall cite les mécanismes en place pour réguler le fonctionnement mondial. Il y a la Cour pénale internationale, qui «doit en particulier assumer sa vocation universelle en matière d’enquête, de poursuite et de jugement», la réforme du Conseil de sécurité, du Fmi et de la Banque mondiale.

A ses eux, cela «contribuera davantage à l’avènement d’un ordre mondial plus inclusif et plus apaisé».

Sinon «le statu quo accentuera la contestation et le risque de désintégration du système international, avec la constitution de blocs rivaux, voire antagonistes, au détriment de la paix et de la sécurité internationales». Par contre, il se félicite de «l’admission de l’Afrique au G20 et l’octroi au continent d’un 3e siège au Conseil d’administration du Fmi».

lequotidien

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