Comment la destruction de l’environnement et les migrations augmentent la propagation des virus

Les activités humaines telles que la destruction de l’environnement et les migrations augmentent la propagation d’agents pathogènes, suggèrent des chercheurs de l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) dans une nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique Nature Communications. Selon leurs observations, la propagation de virus à l’intérieur de parasites dessine un avenir sombre pour la lutte contre les maladies tropicales.

Au cours des trois dernières décennies, l’IMT a rassemblé, en collaboration avec des chercheurs péruviens et boliviens, une collection unique de parasites des forêts tropicales.

En examinant la composition génétique de ces derniers et celle de leurs virus, un groupe international de chercheurs, dirigé par l’IMT, a trouvé des indices de lien avec les activités humaines et leur influence sur la propagation de maladies tropicales.

Ainsi les chercheurs pensent que les parasites Leishmania et leurs virus, responsables de la maladie tropicale leishmaniose, étaient à l’origine limités à certaines parties des forêts tropicales humides. Mais en raison de la destruction de l’environnement, de la lutte contre la drogue et la guérilla, ainsi que de la migration vers les forêts tropicales humides pour l’agriculture et l’exploitation minière, ces parasites et virus se sont répandus dans de nouvelles régions.

«Cette évolution a entraîné une augmentation de la fréquence et de la propagation de la collaboration néfaste entre les parasites et certains virus», expliquent les chercheurs, qui mettent en garde contre «une menace pour la santé humaine et animale».

«Le virus passe facilement d’un parasite à l’autre lors de la reproduction de ce dernier (…). C’est inquiétant, car nous associons la présence de ces virus à des échecs thérapeutiques et à de graves problèmes de santé», explique Senne Heeren, biologiste et première auteure de l’étude.

«Nous avons étudié une alliance microbienne connue, mais imaginez combien d’autres virus et parasites sont affectés par le changement climatique, la mondialisation et les migrations humaines», avertit le Dr Van den Broeck, chercheur principal, pour qui «il est nécessaire de poursuivre les recherches».

sudinfo

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