Métaux lourds : tous les Français contaminés y compris les enfants

Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, nickel, mercure… Une étude de Santé publique France révèle que des métaux lourds, ayant des effets néfastes sur la santé, sont présents dans l’organisme de toute la population française, y compris les enfants.

Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, nickel, mercure… Des métaux lourds ayant des effets néfastes sur la snté sont présents dans l’organisme des Français. Une étude de Santé publique France révèle que l’exposition aux métaux concerne l’ensemble de la population française y compris les enfants, et que les taux d’imprégnation en France surpassent ceux des pays européens et d’Amérique du Nord.

Santé publique France a publié jeudi 1er juillet 2021 les nouvelles données françaises issues de l’étude ESTEBAN (Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition) mesurant la présence de 27 métaux dans l’organisme des Français et y compris les enfants. Ces données s’ajoutent aux résultats publiés par Santé Publique France en septembre 2019 concernant les substances issues des produits d’usage courant et à ceux publiés en mars 2020 concernant le plomb.

Les Français plus exposés que d’autres pays

Les métaux ont été détectés chez l’ensemble de la population française. Plus de 97 % à 100 % de détection ont été constatés auprès des participants à la fois adultes et enfants (un échantillon représentatif de la population générale, composé de 1 104 enfants et de 2 503 adultes âgées de 6 à 74 ans).

Concernant l’exposition au mercure et au nickel, les niveaux relevés chez les adultes étaient similaires à ceux qui avaient été mesurés lors de l’étude ENNS (Étude Nationale Nutrition Santé) en 2006-2007, constate Santé Publique France. Toutefois, les niveaux en arsenic, cadmium et chrome ont progressé, comparés à la même étude.
« Cette étude comprend des prélèvements biologiques (urines, sang et cheveux) et l’administration d’un questionnaire sur les habitudes de vie, les consommations alimentaires, les caractéristiques des participants », précise Santé Publique France.

Les adultes et enfants en France seraient par ailleurs plus imprégnés que les populations de la plupart des pays étrangers (Europe et Amérique du Nord), sauf en ce qui concerne le nickel et le cuivre.

Les céréales en cause

L’autorité de santé rappelle que ces métaux, naturellement présents dans l’environnement, peuvent être à l’origine de l’apparition de maladies chroniques, de déficience immunitaire ou encore de cancers.

L’alimentation est l’une des principales sources d’exposition. « La consommation de poissons et de produits de la mer influençait les concentrations en arsenic, chrome, cadmium et mercure », rapporte Santé Publique France.

La consommation de céréales augmente les concentrations de cadmium et lorsqu’elles proviennent de l’agriculture biologique, celles en cuivre, de même que les légumes issus de l’agriculture biologique. Santé Publique France pointe la consommation de céréales au petit-déjeuner qui augmente les niveaux d’imprégnation chez les enfants, relève Le Monde . Des niveaux aussi plus élevés chez les adultes, comparés à ceux de 2006-2007.

« Les hypothèses sont en cours d’évaluation, indique Clémence Fillol, responsable de l’unité surveillance des expositions à SPF, citée dans le quotidien. Mais l’explication pourrait être liée à l’augmentation des concentrations dans les sols et notamment agricoles, par l’apport d’engrais minéraux phosphatés et fertilisants riches en cadmium et à l’augmentation des concentrations dans l’alimentation. »

Santé Publique France, ajoute par ailleurs que la consommation de tabac augmente aussi les concentrations en cadmium et cuivre, les implants médicaux, celles en chrome et les plombages, celles en mercure urinaire.

Diversifier son alimentation

Santé Publique France recommande de diversifier les sources d’alimentation, notamment pour les poissons, car leur consommation « influence les concentrations en arsenic, cadmium, chrome et mercure ». « Il est recommandé de consommer deux fois par semaine du poisson dont un poisson gras en variant les espèces et les lieux de pêche », précise l’autorité de santé.

Source: ouest-frrance

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