RDC: Amadou Diaby, des moyens turcs pour relancer le club kinois de l’AS Vita

Amadou Diaby, l’ex-vice-président de la Fédération Guinéenne de football, né à Kinshasa, de mère congolaise, a été élu président de l’AS Vita par les supporters du club. Il arrive avec de gros moyens grâce à des partenaires turcs pour permettre au premier club de Kinshasa de rêver plus grand et concurrencer enfin le grand rival de Lumumbashi : le TP Mazembe. Entretien

Amadou Diaby, comment passe-t-on d’ancien vice-président de la Fédération guinéenne de football à président d’un club congolais comme l’AS Vita ?

Il ne faut pas perdre de vue d’abord que je suis né à Kinshasa. Ma mère est congolaise, donc je ne suis pas la personne qui arrive comme un cheveu dans la soupe. Depuis mon plus jeune âge, je suis l’un des plus grands supporters de l’AS Vita club. Je me rappelle encore, au début des années 80 ou Vita faisait de très belles choses, et moi, j’étais ce gamin qui partait au stade Tata-Raphaël à Kinshasa pour voir les matches.

Donc, c’est tout sauf un hasard aujourd’hui que je me retrouve à présider l’AS Vita. C’est d’abord mon club de cœur. Pourquoi, je prends la présidence ?

J’avais constaté que cette institution avait des difficultés, alors qu’il y a un potentiel énorme avec, par exemple, 15 millions de supporters. J’ai donc activé mes connections, et contacté des partenaires turcs qui travaillent dans la construction et qui font de très belles choses au niveau du Congo. C’est comme cela qu’ils sont venus avec moi pour rebâtir et relancer l’équipe.

Vous avez trouvé des partenaires turcs, on parle de gros moyens. À combien cela se chiffrent ces moyens qui vont être mis en place pour relancer l’AS Vita ?

Pour l’instant, on ne va pas dévoiler notre stratégie. Nous sommes en train de faire l’audit, nous avons presque recruté un entraîneur avec Abdeslam Ouaddou (NDLR : ancien international marocain), nous avons discuté et je crois qu’il va s’engager avec nous.

Ensuite, nous ferons l’audit sportif. Le projet est ambitieux : c’est développer le club à l’échelle internationale, le professionnaliser durablement, doter Vita d’un terrain d’entraînement de haut niveau et mettre en place un stade ultramoderne avec un centre de formation. Pendant ces deux prochaines années, on va faire de grandes choses.

Sportivement, c’est quoi l’objectif à court terme ?

C’est d’abord la Coupe du Congo, le championnat congolais, et puis se projeter vers la Ligue des champions. Vita est une équipe qui doit jouer toutes les saisons la Ligue des champions. C’est l’équipe phare de la capitale congolaise, ce n’est pas n’importe quelle équipe. Je rappelle que l’AS Vita, c’est 15 millions de supporters, l’équivalent de deux pays en Afrique de l’Ouest. Depuis que je suis arrivé, je sens un grand engouement dans le pays et les supporters attendent beaucoup de ce projet.

Votre ambition, et certainement celle de supporters, c’est de mettre fin à l’hégémonie de votre plus grand rival, le TP Mazembe ?

On n’a pas de rival. Nous avons une équipe, Vita Club, qui a marqué l’histoire avec les Kibongué, Mayanga Maku, etc. L’AS Vita a eu un rayonnement international et a connu des difficultés par manque de moyens. Aujourd’hui, avec les moyens qui vont être mis en place, il n’y a pas de raison que Vita ne reprenne pas sa place au Congo et en Afrique.

rfi

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