Le pape François a subi, dimanche à Rome, une intervention chirurgicale « programmée » pour une inflammation du côlon. « Le Saint-Père a bien réagi à l’intervention conduite sous anesthésie générale », selon un communiqué du Vatican.
Le pape Fraçois, 84 ans, a été admis dimanche 4 juillet à l’hôpital romain A. Gemelli où il a subi « une intervention chirurgicale programmée pour une sténose diverticulaire symptomatique du côlon ». « Le Saint-Père a bien réagi à l’intervention conduite sous anesthésie générale », selon un communiqué du Vatican publié peu avant minuit (22 h GMT).
Le pape souffre d’une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l’appareil digestif et dont la fréquence augmente avec l’âge. Une des complications possibles de cette affection est la sténose, c’est-à-dire un rétrécissement de l’intestin.
Le pape est arrivé vers 15 h en voiture, sans escorte, accompagné de son chauffeur et d’un proche collaborateur. Il pourrait rester cinq jours en convalescence dans une chambre du 10e étage de l’hôpital.
En visite d’État en France, le président italien Sergio Mattarella a envoyé un message de soutien au pape en lui transmettant « les pensées affectueuses de tous les Italiens ». Et les manifestations de solidarité affluaient sur le site Facebook de l’agence officielle du Vatican. « Que l’Esprit Saint guide la main du chirurgien », écrivait par exemple Pina, une fidèle sicilienne.
« Je n’ai pas peur de la mort »
Né le 17 décembre 1936 en Argentine, Jorge Bergoglio s’est fait enlever le lobe supérieur du poumon droit à l’âge de 21 ans en raison d’une pleurésie. Il souffre de problèmes à une hanche et de sciatique.
Dimanche midi, il a célébré la traditionnelle prière dominicale Regina Coeli à la fenêtre de la résidence Sainte-Marthe pour les fidèles rassemblés sous un soleil de plomb sur la place Saint-Pierre. Il semblait en bonne forme et réjoui d’annoncer une visite d’État en Slovaquie du 12 au 15 septembre, son deuxième voyage à l’étranger seulement en 2021 après l’Irak en mars.
« Je n’ai pas peur de la mort », confiait-il dans un livre d’entretiens réalisé en 2019 avec un journaliste argentin. Après l’opération du poumon, « je ne me suis jamais senti limité dans mes activités (…). Je n’ai jamais ressenti de fatigue ou d’essoufflement », assurait-il.
Ces dernières années, il a dû cependant annuler quelques apparitions et marche parfois avec difficulté.
Benoît XVI de plus en plus fragile
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, qui a durement frappé l’Italie en février 2020, il était paru peu inquiet pour sa propre santé, se déplaçant souvent sans masque, même s’il a dû renoncer à ses habituels bains de foule pendant l’audience du mercredi.
À part un rhume qui l’avait obligé à annuler des rendez-vous au tout début de l’épidémie, sa santé n’a pas suscité de préoccupation particulière.
François a été élu en 2013 pour succéder à Benoît XVI, qui avait renoncé en février de la même année, après huit ans de pontificat. Premier pape à démissionner en près de 600 ans, le pape allemand avait invoqué des raisons de santé.
Aujourd’hui âgé de 93 ans, il vit reclus dans un monastère de la Cité du Vatican. Il est apparu de plus en plus fragile ces derniers mois, se déplaçant en chaise roulante et s’exprimant avec difficulté.
Source: france24
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