BAM détaille l’évolution récente de l’inflation, le repli progressif se poursuit

L’inflation continue de présenter une tendance à la baisse, passant de 6,8% au deuxième trimestre à 4,9% au troisième trimestre, et atteignant 4,3% en octobre, le niveau le plus bas depuis février 2022, affirme le récent rapport sur la politique monétaire établi par Bank Al-Maghrib (BAM).

Les dernières données relatives au troisième trimestre de 2023 font ressortir que l’évolution récente de l’inflation est principalement due au ralentissement de la croissance des prix des produits alimentaires volatils, passant de 15,4% au troisième trimestre à 11,7% en octobre.

De même, l’inflation sous-jacente a diminué à 4%, après 4,7%, en raison de sa composante non alimentaire, tandis que les tarifs réglementés ont augmenté à un rythme presque inchangé par rapport à la moyenne de juillet à septembre, indique le rapport de BAM.

Cependant, le déclin des prix des carburants et lubrifiants s’est atténué, passant de 12,3% au troisième trimestre à 0,7% en octobre, impacté par l’évolution des cours des produits pétroliers.

A court terme, les pressions inflationnistes devraient continuer de s’affaiblir, avec une prévision d’inflation de 3,8% au quatrième trimestre et une moyenne de 6,1% pour l’année 2023. De plus, la composante sous-jacente devrait s’établir à 3,4% au quatrième trimestre et à 5,6% en moyenne sur l’ensemble de l’année 2023.

Selon le document, l’inflation sous-jacente (IPCX), en déclin depuis le deuxième trimestre 2023, est passée de 4,7% au troisième trimestre à 4% en octobre, son niveau le plus bas depuis janvier 2022.

Cette décélération est principalement attribuable à une baisse de 8% à 7,3% de sa composante alimentaire, avec notamment des réductions dans les taux de croissance des prix des « viandes fraîches » de 15,3% à 13,3%, des « produits à base de céréales » de 1% à 0,2%, et des « produits laitiers » de 7,9% à 6,4%.

Hors les produits alimentaires, cette tendance à la baisse a touché toutes les divisions de l’IPCX, à l’exception de la « santé ».

Ainsi, le taux d’augmentation des prix a diminué de 3,9% à 2,2% pour « l’enseignement », de 3% à 1,6% pour le « transport », et de 2,9% à 2,3% pour les « meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer ».

De leur côté, les prix des biens échangeables ont augmenté de 4,3% en octobre au lieu de 4,9% au troisième trimestre, reflétant une atténuation relative des pressions externes.

L’inflation est revenue à 2,9%, au lieu de 5% le trimestre précédent, dans la zone euro, principal partenaire commercial du Maroc, et l’indice FAO des prix des produits alimentaires de base a continué de diminuer en octobre.

Quant aux prix des biens et services non échangeables, leur taux de progression a diminué de 4,4% en moyenne entre juillet et septembre à 3,6% en octobre, principalement en raison d’une augmentation moins importante des prix des « viandes fraîches » et de l’ »enseignement préélémentaire et primaire ».

En ce qui concerne la diffusion des pressions inflationnistes, celle-ci a légèrement diminué.

La part des produits dont les prix ont augmenté de plus de 2% est passée de 52% au troisième trimestre à 51% en octobre. De même, les proportions de produits ayant connu une hausse des prix de plus de 4% et de 6% ont continué de diminuer, passant respectivement de 27% à 25% et de 16% à 15%.

Les anticipations des industriels indiquent que 63% prévoient une stagnation de l’inflation au cours des trois prochains mois, 30% anticipent une hausse, tandis que 7% prévoient une baisse.

Le solde d’opinion ressort à 23%. Les experts financiers anticipent une inflation moyenne de 3,3% pour les huit prochains trimestres et de 3,2% pour les 12 prochains trimestres, en raison notamment des cours mondiaux.

hespress

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