Un avion de ligne russe transportant une trentaine de passagers a disparu des radars, mardi, dans la péninsule du Kamtchatka, en Extrême-Orient russe, ont annoncé des responsables locaux.
Un avion de ligne, un Antonov An-26 de conception soviétique, a disparu des radars, mardi 6 juillet, dans la péninsule russe du Kamtchatka – au nord-est du Japon.
L’appareil effectuait la liaison entre la capitale régionale Petropavlovsk-Kamchatsky et la petite ville de Palana quand il a cessé d’émettre, a expliqué à l’AFP une porte-parole du bureau du procureur régional chargée des transports, Valentina Glazova. Selon elle, l’avion transportait 23 passagers et six membres d’équipage. Le ministère russe des Situations d’urgence rapporte de son côté que 28 personnes se trouvaient à bord, dont 22 passagers.
« Les efforts de recherche et de sauvetage sont en cours », a ajouté Valentina Glazova. « Tout ce qu’on sait pour l’instant (mardi matin), c’est que le contact avec l’avion a été perdu et qu’il n’a pas atterri. »
L’avion était opéré par une petite compagnie locale du Kamtchatka, immense péninsule de l’extrême est de la Russie très peu peuplée.
Différentes hypothèses étaient avancées sur le sort de l’appareil, une source ayant affirmé à l’agence de presse publique Tass que l’avion pourrait s’être abîmé en mer tandis qu’une autre a déclaré à l’agence Interfax qu’il s’est probablement écrasé près d’une mine de charbon, à proximité de Palana.
Deux hélicoptères ont été mobilisés pour rechercher l’appareil et des équipes de secouristes se tiennent en réserve, prêtes à intervenir, affirment les agences.
Problèmes de maintenance et de respect des règles de sécurité
La Russie, longtemps connue pour ses accidents d’avion, a nettement amélioré sa sécurité aérienne depuis les années 2000 à mesure que les principales compagnies du pays abandonnaient leurs vieillissants appareils soviétiques pour des avions plus modernes.
Des problèmes de maintenance et le respect parfois laxiste des règles de sécurité restent un problème et plusieurs accidents d’avion ont marqué ces dernières années. Le dernier accident grave remonte à mai 2019, quand un Soukhoï Superjet de la compagnie nationale Aeroflot avait pris feu en faisant un atterrissage d’urgence à l’aéroport Cheremetievo de Moscou, tuant 41 personnes.
En février 2018, un Antonov An-148 de la compagnie Saratov Airlines s’était écrasé peu après son décollage près de Moscou, tuant les 71 personnes à bord. Une enquête avait déterminé qu’une erreur humaine était à l’origine de l’accident.
La Russie connaît aussi fréquemment des incidents non mortels, forçant les vols à être déroutés ou à des atterrissages d’urgence généralement dus à des problèmes techniques.
En août 2019, un avion de la compagnie Ural Airlines transportant plus de 230 personnes avait effectué un atterrissage miraculeux dans un champ de maïs près de Moscou après que des oiseaux eurent été aspirés dans un réacteur au décollage.
En février 2020, c’était un Boeing 737 de Utair avec 100 personnes à bord qui s’était posé sur le ventre dans le nord de la Russie après un dysfonctionnement de son système d’atterrissage, sans faire de tués.
Le transport aérien est de plus soumis à des conditions de vol souvent difficiles dans les régions reculées de l’Arctique et de l’Extrême-Orient, où l’avion et l’hélicoptère sont les moyens de transport privilégiées pour relier les villes et villages isolés.
Source: france24
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