Quatre rapporteurs de l’ONU ont exprimé mercredi leur préoccupation face à l’exécution prévue par inhalation d’azote d’un condamné à mort aux États-Unis, estimant que cette méthode, qui serait une première mondiale, pourrait causer de “graves souffrances”.
Les experts indépendants de l’ONU s’inquiètent des “graves souffrances que l’exécution par inhalation d’azote pourrait causer” et affirment dans un communiqué qu’il n’existe “aucune preuve scientifique” du contraire.
Selon ces experts, l’État d’Alabama (sud) prévoit d’exécuter Kenneth Smith le 25 janvier.
Ils appellent les autorités fédérales et de l’État d’Alabama à suspendre l’exécution de M. Smith et de toute autre personne dont l’exécution est prévue de cette manière, dans l’attente d’une révision du protocole d’exécution.
Controverse
La condamnation à mort de M. Smith avait suscité une controverse. En 1988, un époux infidèle et endetté l’avait engagé pour abattre son épouse lors d’un faux cambriolage. Malgré le suicide du mari, la police était remontée jusqu’aux deux tueurs.
Kenneth Smith avait été condamné une première fois à la peine de mort mais le procès avait été annulé en appel. Lors de son second procès en 1996, il avait de nouveau été reconnu coupable de meurtre, mais les jurés s’étaient divisés sur la sentence: 11 sur 12 avaient recommandé une peine de prison à perpétuité.
Passant outre leur avis, un juge avait imposé la peine capitale, ce qui était légal à l’époque mais est aujourd’hui banni sur l’ensemble du territoire américain.
Sur ce motif, ses avocats avaient tenté d’obtenir mercredi un sursis auprès de la Cour suprême des États-Unis, mais la haute juridiction a rejeté leur recours.
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