GUERRE EN UKRAINE: AU MOINS 5 MORTS ET 120 BLESSÉS DANS DE NOUVELLES FRAPPES RUSSES

La Russie a enclenché ce mardi 2 janvier une nouvelle salve de frappes contre plusieurs villes ukrainiennes, dont la capitale Kiev. Au moins 5 morts sont à déplorer selon les autorités.

La Russie a effectué mardi 2 janvier au matin de nouvelles frappes « massives » contre l’Ukraine, tuant au moins cinq civils et blessant « plus de 120 personnes » principalement à Kiev et Kharkiv, selon les autorités ukrainiennes qui réclament à leurs alliés occidentaux une aide militaire accrue.

Comme à son habitude, l’armée russe a quant à elle assuré n’avoir visé que des installations militaires qui ont toutes été « détruites » à l’aide de missiles de longue portée et de drones explosifs.

Les Russes inhumains frappent de nouveau », a commenté le président Volodymyr Zelensky dans une courte allocution diffusée sur les réseaux sociaux, après avoir dénoncé « la terreur russe ».

La Russie « prend délibérément pour cible des infrastructures essentielles et des quartiers résidentiels », a dénoncé le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov.

99 missiles
L’armée ukrainienne a affirmé que la Russie avait tiré tôt mardi 99 missiles. Soixante-douze ont été abattus dont 10 Kinjal hypersoniques par des systèmes de défense antiaérienne Patriot, « un record ».

A Kiev, un immeuble du quartier de Solomianskiï, près du centre, a été en partie détruit. Deux personnes sont mortes et 49 autres ont été blessées, a annoncé son maire Vitali Klitschko.

Par ailleurs, deux civils ont péri et 16 personnes ont été blessées, dont un enfant, dans une autre frappe russe dans la région de la capitale, d’après les secours ukrainiens.

Brièvement coupée dans la matinée pour plusieurs dizaines de milliers d’Ukrainiens, l’électricité a été « complètement » rétablie à Kiev dans l’après-midi, s’est félicitée sur Telegram l’administration municipale.

Kharkiv à nouveau ciblée
La deuxième ville d’Ukraine, Kharkiv, située dans le nord-est, non loin de la frontière russe, a de son côté été la cible d' »au moins quatre frappes », dans lesquelles une femme de 91 ans a perdu la vie et 52 personnes ont été blessées, dont six enfants, selon le gouverneur Oleg Synegoubov.

Une femme de 75 ans a par ailleurs été blessée dans une attaque russe à Orikhiv, sur le front sud, et deux autres civils ont été touchés à Nikopol.

Après les attaques russes matinales, l’armée ukrainienne a, selon le ministère russe de la Défense, tiré à la mi-journée plusieurs salves de missiles sur la région russe frontalière de Belgorod.

Si 17 ogives ont été « détruites » par la défense antiaérienne, un homme a été tué par des éclats lorsqu’un projectile a explosé près de sa voiture et cinq personnes ont été blessées dans d’autres incidents.

Menace d' »intensification » des bombardements
La nouvelle série de frappes russes intervient au lendemain de la menace agitée par Vladimir Poutine d' »intensifier » ses bombardements, en représailles d’une attaque sur Belgorod samedi (25 morts), qui elle même faisait suite à une série de frappes en Ukraine un jour plus tôt (une quarantaine de morts).

Dans un communiqué, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a quant lui réclamé d’urgence l’accélération des livraisons occidentales de « systèmes de défense antiaérienne supplémentaires, de drones de combat » et de « missiles d’une portée de plus de 300 kilomètres ».

Aux Etats-Unis, le principal soutien de l’Ukraine, les négociations patinent depuis des semaines entre républicains et démocrates sur la validation de l’enveloppe de 61 milliards réclamée avec insistance par les présidents américain Joe Biden et ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine, Denise Brown, avait quant à elle jugé « alarmantes » les frappes russes qui laissent des centaines de milliers d’Ukrainiens « sans électricité (et) sans eau », à un moment où les températures sont négatives en Ukraine.

Or, près de deux ans après le début de son invasion, la Russie semble déterminée à accroître ses attaques, un moyen notamment de forcer Kiev, qui manque de munitions, à utiliser les armes livrées par les Occidentaux.

afp

You may like