Les commerçants du Pas-de-Calais lourdement impactés par les inondations
Boulangerie, pharmacie, bureau de tabac…Les commerçants des communes concernées par les récentes inondations dans le Pas-de-Calais évoquent un « ras-le-bol » et craignent des répercussions importantes.
Les pieds dans l’eau, tous évoquent un « ras-le-bol ». Deux jours après le début des nouvelles inondations dans le Pas-de-Calais, de nombreux commerçants sont une nouvelle fois confrontés à la montée des eaux. La plupart d’entre eux ont déjà subi d’importants dégâts lors des inondations historiques du mois de novembre dernier.
« La situation est bien pire qu’au mois de novembre »
À Blendecques, commune de 5.171 habitants, les employés des commerces s’affairent, les pieds dans l’eau, à nettoyer et sécuriser. Dans une pharmacie, quatre personnes, raclette à la main, évacuent l’eau infiltrée. « C’est la catastrophe », lance Laëtitia, pharmacienne, au côté de sa collègue, Anne.
Cette situation, les deux femmes la connaissent bien. Et deux mois après les inondations précédentes, l’heure est à la comparaison.
« La situation est bien pire qu’au mois de novembre », grince Anne au micro de BFMTV.
Dans l’officine, l’eau était déjà montée, causant d’importants dégâts. Cette fois-ci, les produits étant surélevés ne seront pas touchés. Mais « il y aura des pertes financières, c’est sûr », assure Laëtitia. Et d’ajouter: « D’autant qu’on sort d’une période de travaux très longue ».
Boulangerie, bureau de tabac…
Plus loin, Jean-Marie Barbier, artisan boulanger, a totalement barricadé sa pharmacie. « On a sacrifié toutes les issus et les orifices, on a tout collé. J’ai sacrifié mon outil de travail », montre-t-il devant une porte où de la mousse a été pulvérisée.
L’objectif, « rendre étanches les locaux ». Mais cela implique une fermeture de quelques jours, et donc, une perte de chiffre d’affaires.
« Pas de clients, pas de travail, donc des pertes. On est pris au piège donc on attend », lance le boulanger au micro de BFMTV.
À Arques, commune limitrophe de Blendecques, l’eau a atteint un bureau de tabac. Sandrine, la gérante, pointe aussi la puissance de la crue. « Aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’eau qu’au mois de novembre », regrette-t-elle, les pieds dans l’eau. Elle aussi fait partie des commerces déjà touchés au mois de novembre dernier.
« On en a marre, c’est le ras-le-bol. Devoir fermer encore une fois, pour un commerce, ce n’est pas bon du tout », grince la commerçante. « Je pleure chez moi », ajoute-t-elle en expliquant être touchée psychologiquement par la situation.
bmftv