Deux femmes âgées ont pu être extraites vivantes jeudi des gravats. Mais les espoirs de retrouver d’autres survivants s’amenuisent et les conditions météorologiques hivernales compliquent encore les recherches.
Environ 222 personnes étaient toujours portées disparues vendredi 5 janvier dans le centre du Japon où les secouristes tentent toujours de retrouver des survivants, quatre jours après la série de séismes du nouvel an qui a fait au moins 94 morts et 460 blessés.
Deux femmes âgées ont pu être extraites vivantes jeudi des gravats. Mais les espoirs de retrouver d’autres survivants s’amenuisent après l’expiration la veille du délai de 72 heures, considéré comme crucial pour sauver des vies après une catastrophe naturelle. Les conditions météorologiques hivernales, avec de la neige attendue sur place dimanche, compliquent encore les recherches.
Selon un nouveau décompte, annoncé vendredi en milieu d’après-midi par le département d’Ishikawa, où se trouve la péninsule de Noto frappée par le plus fort séisme, le désastre a déjà fait 94 morts et 222 personnes sont toujours portées disparues.
La secousse de magnitude 7,5 survenue lundi à 16 h 10 locales (08 h 10 de Paris) a été ressentie jusqu’à Tokyo, à 300 km de là. Elle a ébranlé la péninsule de Noto, une fine bande de terre qui s’avance d’une centaine de kilomètres dans la mer du Japon, faisant s’écrouler des bâtiments et dévastant les routes.
26 000 foyers privés d’électricité
Au moins 460 personnes ont été blessées dans le tremblement de terre et les centaines de répliques qui ont suivi, selon les autorités d’Ishikawa. Un tsunami a en outre frappé la côte et des vagues de plus d’un mètre de hauteur ont balayé les quais, des habitations et des routes du bord de mer.
Plus de 26 000 foyers étaient par ailleurs toujours privés d’électricité vendredi dans le département d’Ishikawa. Environ 90 000 habitations n’avaient pas accès à l’eau courante dans ce département ainsi que ceux de Toyama et Niigata, situés plus au nord sur la côte de la mer du Japon.
Ce séisme, avec ses nombreuses répliques, a été qualifié jeudi par le Premier ministre Fumio Kishida de «plus grave catastrophe» de Reiwa, l’ère nippone qui s’est ouverte en 2019 avec l’accession au trône de l’empereur japonais Naruhito. Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents.
L’archipel nippon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes Nord-Est, une catastrophe qui a fait quelque 20 000 morts et disparus. Ce désastre avait aussi entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.
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