Le début de l’année 2024 marque l’interdiction de la pêche au poulpe au Maroc qui durera jusqu’au 31 mars. Cette saison s’accompagne d’une augmentation significative de la quantité autorisée de capture, passant de 8.000 à 21.000 tonnes par rapport à l’année précédente.
Cette évolution est accueillie avec enthousiasme par les pêcheurs et les professionnels du secteur. La répartition de cette augmentation est la suivante : un quota de 13.230 tonnes est alloué aux armateurs opérant en haute mer, 2.310 tonnes pour les pêcheurs côtiers, et 5.460 tonnes pour les artisans de la pêche. De plus, les opérateurs de la zone de Boujdour se sont vu attribuer un quota de 2 300 tonnes.
Toutefois, cette nouvelle n’est pas bien accueillie par les pêcheurs espagnols, car les poulpes marocains représentent 75 % des importations totales de poulpe en Espagne. Cette situation met en péril la disponibilité de la pieuvre en Galice.
Le poulpe marocain se distingue par sa qualité exceptionnelle et son coût compétitif. La demande croissante en Espagne a conduit à une augmentation significative des ventes, atteignant 1,181 million d’euros selon les données du portail spécialisé allemand Statista. Déterminer quelle quantité de poulpe est consommée en Espagne dans les estuaires galiciens et quelle quantité provient d’autres zones de pêche est une chose que la presse ibérique tente de faire depuis quelques années déjà.
Selon le site d’actualité El Español, l’Association des Pulpeiros de O Carballiño a souligné qu’en « parlant de pourcentages, nous ne pouvons pas le dire exactement, mais la quantité de poulpes de l’extérieur est bien supérieure à celle des poulpes galiciens ».
Cité par la presse ibérique, Andrés Ospina-Álvarez, de l’Institut méditerranéen d’études avancées, a déclaré que « bien que les chiffres varient un peu d’année en année, on peut affirmer avec certitude que seulement environ 25 % du poulpe consommé en Espagne est d’origine galicienne ».
Les méthodes traditionnelles de pêche et de traitement, combinées à un savoir-faire artisanal, garantissent la fraîcheur et la qualité du poulpe marocain. Sa texture délicate et son goût riche en font un ingrédient prisé dans la gastronomie mondiale, confirmant sa réputation d’excellence parmi les amateurs de fruits de mer.
hespress