Des centaines d’élèves sont descendus dans les rues ce lundi pour contester le durcissement des conditions d’attribution des bourses aux élèves des collèges et lycées. Il faut désormais avoir 12/20 au lieu de 10 pour percevoir la bourse.
Ils sont descendus dans la rue, à Libreville, Koula Moutou, Franceville et Moanda dans le sud du Gabon. Un seul mot d’ordre : on veut la bourse. Avant sa suppression en 2017 par le régime d’Ali Bongo, chaque élève qui totalisait une moyenne de 10/20 recevait par trimestre cette bourse d’une valeur de 24 000 FCFA.
Le 4 septembre dernier, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma dans son discours d’investiture avait annoncé la reprise du paiement de la bourse sans conditions.
Mais à la surprise générale, alors que les élèves se préparaient à percevoir leur argent la semaine dernière, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé qu’il fallait désormais avoir une moyenne de 12 au collège et 11 au lycée pour l’obtenir. Une décision qui suscite la colère des élèves : « On veut la bourse ! »
Sur les réseaux sociaux, la volte-face du gouvernement est très critiquée.
Donatien Boulingui, président du Conseil national des parents d’élèves du Gabon averti sur les conséquences des nouvelles mesures : « Ces mesures peuvent susciter des risques de perturbation d’ordre psychologique auprès de nos jeunes élèves pour l’année scolaire déjà entamée », a-t-il déclaré.
Invité au journal de 20 heures à la télévision nationale, Laurence Ndong, ministre et porte-parole du gouvernement, déplore que les efforts des autorités pour rétablir cette bourse « en quatre mois seulement » ne soient pas reconnus. « Malgré la crise, le président de la République décide de rétablir les bourses.
Il faut bien que chacun fasse un effort », a-t-elle défendu.
Le versement de cette bourse de 24 000 FCFA devrait commencer dans quelques jours. Le gouvernement a prévu une enveloppe annuelle de 12 milliards de FCFA à cet effet.
rfi