Les électeurs du Bhoutan, pays du Bonheur National Brut, se rendent aux urnes pour des élections générales mardi 9 janvier. Il s’agit des quatrièmes élections de son histoire, depuis l’abdication en 2006 du roi Jigme en faveur de son fils et l’introduction du multipartisme. Ce second tour devrait départager les candidats de deux partis, le Parti démocratique populaire (PDP) et le parti Tendrel du Bhoutan (BTP), nouveau venu sur l’échiquier politique. Cette formation pourrait créer la surprise.
Le BTP est vu par les analystes comme un véritable phénomène, qui en à peine un an a réussi à s’imposer comme un rival du Parti démocratique populaire, au pouvoir entre 2013 et 2018 et qui fait figure de grand favori.
Mais l’expérience des précédents scrutins pourrait provoquer un résultat inattendu : car les taux de participation ont été supérieurs à 70%, un chiffre très haut dans un pays où le vote n’est pas obligatoire. Dans ce petit royaume himalayen coincé entre la Chine et l’Inde et célèbre pour son indice du Bonheur national brut, la campagne a été marquée par les problèmes économiques : l’inflation, le départ toujours plus important des jeunes bhoutanais à l’étranger.
Le BTP, avec son programme économique ambitieux, a su séduire une partie des jeunes électeurs : triplement de la croissance d’ici à 10 ans grâce à une diversification de son économie – trop dépendante de l’hydroélectricité et du tourisme – ou l’objectif de plein emploi, dans un pays où 29% des jeunes sont au chômage.
Pour stimuler l’économie, le PDP table lui sur des investissements directs étrangers et un accroissement des liquidités bancaires.
rfi
