La Place de Paris préconise que les entreprises fassent chaque année un point sur leur stratégie climat

L’Institut de la finance durable, émanation de Paris Europlace, le lobby de la place financière française, a recommandé jeudi dans un rapport de « systématiser » la présentation de la stratégie climat par les entreprises en Assemblée générale, mais sans vote.

Les entreprises devraient communiquer à leurs actionnaires lors des Assemblées générales « leur trajectoire, incluant les objectifs à long et moyen terme, le calendrier et les plans de transition » le tout « en précisant les hypothèses de référence et les moyens mis en œuvre pour les atteindre », propose l’Institut de la finance durable (IFD) dans un rapport consacré à la gouvernance de la transition climat dans les entreprises.

« Réaliser la transition énergétique et écologique implique une évolution de l’ensemble des pratiques des acteurs et en premier lieu des entreprises » affirme le rapport, qui contient dix propositions adressées essentiellement au conseil d’administration des entreprises cotées en Bourse sur la place parisienne.

Les entreprises doivent « créer une discipline climat » de même rigueur que « la discipline financière », ce qui passe aussi par une « montée en compétence » des administrateurs via une formation au moins une fois tous les trois ans, et une meilleure information du Conseil d’administration.

Toutefois, l’IFD ne va pas jusqu’à demander un vote, même non contraignant, sur la stratégie mise en place.

« De la même façon que la trajectoire financière ou le plan stratégique de l’entreprise ne font pas l’objet d’un vote par les actionnaires », le vote obligatoire « semble inapproprié », justifie l’institut.

La généralisation du vote des actionnaires sur la stratégie climatique (« say on climate ») tous les trois ans avait été votée durant l’été par l’Assemblée nationale dans la loi industrie verte avant d’en être écartée de la version finale du texte, au grand dam des acteurs de la finance verte.

En décembre, l’IFD avait annoncé se séparer de son Observatoire, après avoir coup sur coup changé de directrice et repoussé son événement annuel, trois mouvements qui ont suscité des critiques parmi les acteurs français de la Finance verte.

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