Le Green Belt Movement (en français « Le Mouvement pour une ceinture verte ») travaille à la restauration des forêts au Kenya. L’objectif de cette organisation fondée en 1977 par Wangarii Maathai, prix Nobel de la paix est de prendre soin de l’environnement tout en impliquant et améliorant les revenus des communautés locales.
Radio France internationale (RFI) qui effectué un reportage à Dundori Forest rattachée au complexe de la Forêt Mau a fait valoir qu’un chant de bienvenue est repris en cœur par une quinzaine de femmes pour accueillir des représentants du Green Belt Movement. Des chants qui résonnent au-dessus d’un camaïeu de vert, divers semis cultivés par ces femmes. L’organisation met en ce moment en œuvre la deuxième phase d’un projet financé par l’Agence française de développement (AFD) avec la plantation de 300 000 arbres.
« Après avoir répandu les graines, ils recouvrent de terre. » Harriette Maiyo, du Green Belt Movement, décrit à RFI, le travail dans la pépinière, du semis jusqu’à la préparation des petits plants.
« On coupe les racines pour que le plant puisse les renforcer avant d’être planté en forêt ». Une grande partie des plants est destinée à la reforestation : « on est les principaux acheteurs, ils vendent le reste des plants à d’autres partenaires, des voisins et s’en servent pour leur propre ferme ».
RFI relate que cette activité économique a permis à Anna Wanjiku d’améliorer son niveau de vie. « Green Belt m’a beaucoup aidée.
Avec l’argent des plants qu’ils m’achètent, j’envoie mes enfants à l’école, j’achète le nécessaire pour la maison et j’économise un peu ».
Une fois les jeunes pousses sorties de la pépinière, elles seront plantées sur des parcelles comme celle-là, partagées avec des agriculteurs pendant trois ans. John Gichogohi est « Volontaire vert », en quelque sorte un garde forestier qui s’assure de la survie des plants et dispose d’une parcelle comme celle-là.
« Nous produisons de la nourriture où les arbres sont plantés. Et par exemple ceux qui cultivent ces choux, ils le font à des fins commerciales. Cela a vraiment amélioré nos moyens de subsistance ici. En même temps, cela aide à s’assurer que les plants survivent, car ici la végétation n’est pas aussi touffue que là-bas », a-t-il témoigné à RFI.
La restauration des forêts permet d’améliorer les ressources en eau, d’atténuer les impacts des sécheresses ou de limiter les risques d’inondation. Un avantage environnemental et économique, souligne à RFI Raphaël Kweyu, membre du conseil d’administration du Green Belt Movement.
« Si l’on regarde simplement la forêt Mau, c’est une source pour de nombreuses rivières, y compris celles où nous avons des centrales hydroélectriques, ces rivières donnent aussi de l’eau à des exploitations agricoles. Et cette même eau traverse le parc Masaï Mara, qui est une destination très touristique ».
Une petite portion de colline défrichée en hauteur d’une zone où la forêt est censée être restaurée témoigne de la compétition qui demeure quant à l’usage des sols.
VivAfrik