Ce pirate a illégalement gagné plus d’un million d’euros mais n’ira pas en prison

Un vendeur de box IPTV illégales aurait récolté plus d’un million d’euros illégalement. Malgré l’ampleur de son trafic, il écope au final d’une peine bien moins lourde qu’attendue.

Jordan Longbottom, aujourd’hui âgé de 42 ans, se lance en août 2015 dans une activité illégale qu’il pense lucrative. Depuis sa caravane implantée au Pays de Galles, il se met à vendre des box IPTV donnant accès à des bouquets de chaînes TV payantes. Avec un prix compris entre 100 et 175 livres sterling (environ 115 et 200 €), c’est plus abordable que de s’acquitter du prix des abonnements. Pour se faire connaître, Longbottom passe par Facebook. Un groupe qu’il crée atteint les 37 000 abonnés au plus fort de son activité.

Le pirate se paie même le luxe d’embaucher deux personnes pour l’aider à gérer son business.

Les autorités ont finalement vent de l’affaire et en janvier 2017, le domicile de John Longbottom est investi par la police. Sauf que le suspect n’est pas là. Il est vacances aux États-Unis et ne revient que 3 mois plus tard, ce qui lui vaut une arrestation dès sa sortie d’avion à l’aéroport de Manchester. Poursuivi par la FACT, la Federation Against Copyright Theft, le pirate n’est pas du tout inquiété puisque la vente de ses box IPTV continue jusqu’à mai 2017, soit 2 mois après la mise en examen de Longbottom.

ARRÊTÉ EN 2017, CE PIRATE COMPARAÎT DEVANT LA JUSTICE DES ANNÉES PLUS TARD ET REÇOIT UNE PEINE MINIME
Malgré toutes les preuves contre lui, John Longbottom est laissé tranquille pendant 5 ans. Il n’est convoqué devant la justice britannique qu’en 2022, la faute à des tribunaux encombrés et une équipe réduite chez le plaignant, la FACT. D’après l’accusation, la vente des box aurait rapporté environ 1,16 million d’euros à Longbottom. Ce dernier affirme que le chiffre est largement surestimé et qu’il se situe plutôt aux alentours des 350 000 euros.

L’accusé plaide cependant coupable des faits qui lui sont reprochés.

Le juge rend son verdict et explique que si John Longbottom avait été convoqué plus tôt devant la justice, il aurait certainement terminé derrière les barreaux, mais qu’en l’état, ce ne serait pas le cas. D’autant que les prisons sont surpeuplées. L’homme reçoit une peine de prison de 22 mois suspendue pour 24 mois.

C’est l’équivalent du sursis en France.

En clair : si Longbottom n’enfreint pas la loi pendant 2 ans, il n’ira pas en prison pour 22 mois. Il devra cependant faire 15 jours d’activités de réhabilitation et 150 heures de travail non rémunéré. Les créateurs du service IPTV Flawless auraient sûrement apprécié un jugement aussi magnanime.

Manchester Evening News

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