Au Congo, 15 janvier 2024 – Au cœur de l’Afrique centrale, deuxième massif forestier tropical mondial, la République du Congo abrite un trésor écologique, facteur de croissance économique responsable, s’étendant sur 23 517 000 hectares et couvrant près de 69,8 % du territoire national. Malgré ses résultats remarquables en matière de maintien du couvert forestier, la filière bois congolaise est souvent l’objet de préjugés par méconnaissance des efforts entrepris en matière de gestion durable des forêts.
Consciente de l’impact positif sur le plan environnemental et social du secteur privé forestier et des besoins d’accompagnement pour mieux le structurer, la DUE Brazzaville a mobilisé l’ATIBT pour élaborer et mettre en œuvre le projet Appui au Secteur Privé (ASP) Congo.
Renforcer la gouvernance forestière avec des entreprises engagées
Appui au Secteur Privé (ASP) Congo est un projet qui vise à améliorer la gouvernance forestière en renforçant les capacités des associations professionnelles telles que UNIBOIS et la fédération forêt d’UNICONGO, ainsi que des entreprises du secteur forestier opérant en République du Congo. L’objectif est de favoriser leur implication dans la gestion responsable des forêts, conformément à l’Accord de Partenariat Volontaire (APV-FLEGT) signé entre la République du Congo et l’Union européenne en 2010.
Les entreprises forestières, conscientes des enjeux environnementaux et des évolutions réglementaires, s’engagent à bénéficier du soutien de l’ATIBT. Ce partenariat vise notamment à promouvoir des pratiques forestières durables, à renforcer les capacités techniques du personnel pour la légalité et la traçabilité forestière selon les exigences de l’APV-FLEGT, et à encourager la certification forestière tierce partie.
« Ce plan de communication est une étape cruciale pour rehausser l’image de la filière forêt-bois congolaise en mettant en lumière ses contributions sociales, économiques et environnementales.
En collaborant avec les associations professionnelles et les entreprises forestières, l’ATIBT renforce la gouvernance forestière, favorise des pratiques durables et encourage la traçabilité forestière, conformément à l’Accord de Partenariat Volontaire.
Notre engagement est ferme : démontrer l’implication concrète du secteur privé forestier envers la durabilité et la préservation des forêts du Congo. Nous considérons cette initiative comme un levier essentiel pour inspirer des actions tangibles en faveur de la gestion responsable de ces précieuses ressources naturelles, indispensables à l’équilibre écologique mondial », a dit Alain Bertin Tiotsop, chef de projet à l’ATIBT au Congo.
Promotion et sensibilisation du 2nd poumon vert de la planète
Au-delà du renforcement des capacités, l’ATIBT et les entreprises forestières s’engagent à sensibiliser sur des thématiques cruciales telles que le carbone forestier, le changement climatique et le développement durable, tout en appuyant le développement local à travers des accords spécifiques.
« En tant qu’employé d’une entreprise opérant dans le secteur forestier du Congo, nous considérons notre engagement envers la durabilité et la préservation des forêts comme fondamental.
Ce partenariat avec l’ATIBT nous permet de renforcer nos pratiques en faveur de la gestion responsable des ressources forestières, de promouvoir la traçabilité et la légalité dans nos activités, tout en soutenant activement des initiatives visant à sensibiliser et à préserver ce patrimoine naturel exceptionnel », a relevé Armand Blaise Diamvinza, directeur administratif AFRIWOOD et SFIB.
Cette initiative vise à éclairer et à sensibiliser les acteurs clés ainsi que le grand public sur l’importance de la préservation des forêts tropicales, tout en promouvant les essences tropicales moins connues, souvent négligées sur le marché international mais essentielles pour la biodiversité et la stabilité environnementale.
À travers ce projet, l’ATIBT aspire à susciter un changement de perception, en montrant que des entreprises forestières, loin des stéréotypes, sont engagées dans une démarche responsable. En promouvant ces actions positives, l’objectif est de créer une dynamique favorable à une plus grande reconnaissance des efforts entrepris par le secteur privé forestier pour assurer la pérennité des forêts du Congo, tout en encourageant la diversification et la valorisation des ressources forestières moins exploitées.
En mettant en avant ces initiatives exemplaires, ce projet de sensibilisation aspire à éveiller les consciences sur l’importance de préserver ces écosystèmes uniques pour les générations futures, tout en favorisant une meilleure compréhension des enjeux écologiques et économiques liés à la gestion durable des forêts.
Par cette communication transparente et éducative, l’ATIBT souhaite inspirer d’autres acteurs à rejoindre cet effort collectif pour protéger le patrimoine naturel exceptionnel que représentent les forêts du Congo, soulignant ainsi l’importance cruciale de cette action pour l’équilibre écologique mondial.
Sauvegardons le deuxième poumon vert de la planète, préservons les forêts du Congo pour un avenir durable pour tous. Agissons ensemble pour la conservation de ces trésors naturels.
A propos de l’ATIBT
L’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT) a été fondée en 1951, à la demande de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Au service de la filière « bois tropicaux », de la forêt jusqu’au consommateur final, l’association joue un rôle moteur dans la mise en œuvre de projets internationaux dédiés à la gestion durable et responsable des forêts tropicales.
Elle se positionne aussi comme l’un des meilleurs référents technique et scientifique de la ressource bois tropical. En 2023, l’ATIBT compte 155 membres basés dans 28 pays, et ayant un lien fort avec les bois tropicaux et la gestion durable des forêts tropicales.
Aux côtés d’acteurs de la filière « bois tropicaux africains », l’ATIBT rassemble des états (république du Congo, république de Côte-d’Ivoire, république centrafricaine), d’autres association professionnelles africaines (Gabon, Côte d’Ivoire, Cameroun, RDC) et européennes, des centres de recherche, des bureaux d’études, des ONG (à l’image de WWF et la Fondation Prince Albert II) et de grandes entreprises.
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