Ce qui était dans l’air est désormais officiel. En effet, la société anglo-néerlanaise a trouvé un accord avec un consortium de cinq sociétés. Car, depuis plusieurs années, elle souhaitait se débarasser de ses actifs dans le delta du Niger, une des régions les plus polluées au monde.
La compagnie au coquillage touchera jusqu’à 2,4 milliards de dollars, suite à la vente de ses activités terrestres au Nigeria, au bénéfice du consortium Renaissance – qui réunit quatre compagnies nigérianes ainsi que le Béninois Pétrolin.
Signalons que Shell projette de recentrer ses investissements autour de ses forages en eau profonde et de sa production de gaz au Nigeria, des activités qui représentent moins de risques opérationnels.
Le delta du Niger est au contraire considéré comme un terrain difficile.
La région est ravagée par les fuites d’hydrocarbures, causées par la déliquescence des installations ou le sabotage des oléoducs par les voleurs de pétrole.
Rappelons qu’en juin 2022, la justice avait coupé court aux négociations entamés par Shell avec de potentiels acquéreurs, jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu dans un appel concernant des marées noires impliquant l’entreprise.
Des milliers de pêcheurs du Delta réclament près de deux milliard de dollars d’indemnisation dans le cadre de cette poursuite.
VivAfrik