Alors que la Thaïlande subit régulièrement d’intenses épisodes de pollution de l’air en raison des fumées provenant des incendies de forêt et du brûlage des chaumes, ainsi que des émissions des véhicules et des industries, un tribunal a ordonné vendredi au nouveau gouvernement de proposer un plan d’urgence contre ce fléau.
Un tribunal thaïlandais a ordonné vendredi 19 janvier au gouvernement de proposer sous 90 jours un plan d’urgence contre la pollution de l’air, qui est attendue à des niveaux élevés ces prochains mois dans le royaume.
La cour administrative de Chiang Mai, dans le nord du pays, a appelé l’agence gouvernementale en charge de l’environnement à présenter « des mesures préventives pour lutter contre la pollution à la fois sur le court et le long terme », selon le verdict.
Les juges ont par ailleurs estimé que le précédent cabinet, dirigé par l’ex-général putschiste Prayut Chan-O-Cha, avait « négligé son devoir et agi trop lentement » face à la dégradation de la situation.
Bangkok parmi les villes les plus polluées au monde
Un collectif d’habitants de Chiang Mai, qui inclut des universitaires et des militants, avait porté plainte l’an dernier, à la suite d’un épisode sévère de pollution atmosphérique dans le royaume.
Bangkok et Chiang Mai figuraient alors parmi les villes les plus polluées du monde, en raison des fumées provenant des incendies de forêt et du brûlage des chaumes, ainsi que des émissions des véhicules et des industries.
Le nouveau Premier ministre Srettha Thavisin, intronisé en août, a promis de placer la lutte contre la pollution de l’air parmi ses priorités. Son gouvernement a soumis début janvier un projet de loi dans ce sens, qui prévoit notamment de faire payer des amendes aux pollueurs au-delà de certaines limites.
Bangkok figurait vendredi matin dans les vingt villes les plus polluées au monde, selon la société de surveillance de la qualité de l’air IQAir.
Des pics de pollution sont attendus au moins jusqu’en avril, pendant la saison sèche.
AFP