La France continuera à exploiter la centrale à charbon de Cordemais jusqu’en 2024 au lieu de 2022

L’activité de la centrale au charbon de Cordemais, en Loire-Atlantique, est prolongée de deux ans. Le projet de reconversion qui consistait à transformer en combustible des résidus de taille, d’élagage et de bois d’ameublement a été abandonné.

La centrale au charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) produira de l’électricité deux ans de plus. Dans un courrier adressé aux fédérations syndicales du groupe, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a fait savoir qu’EDF a décidé de mettre fin au projet de reconversion du site baptisé « Ecocombust », comme révélé par Les Echos. Initialement porté par les salariés, CGT en tête, le projet consistait à transformer en combustible des résidus de taille, d’élagage et de bois d’ameublement.

« Alors que le Conseil d’Etat demande au gouvernement d’intensifier ses efforts pour lutter contre le réchauffement climatique… EDF et le Gouvernement renoncent au projet Ecocombust », a déploré la CGT en promettant de déployer « l’ensemble de ses moyens d’actions pour faire changer cette décision ».

Le retard de Flamanville pointé du doigt

Cette centrale à charbon classique sera utilisée « à la marge », pour répondre aux besoins de la région Ouest, « durant les pointes de consommation en hiver, pendant quelques dizaines à quelques centaines d’heures par an tout au plus », précise le ministère, qui confirme sa stratégie de sortie du charbon.

RTE (réseau de transport d’électricité) prévoit une alimentation électrique tendue pour les hivers à venir en France et dans le Grand Ouest en particulier, du fait des travaux prévus sur le parc nucléaire, des retards du chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) mais aussi dans le développement des énergies renouvelables.

La loi en 2019 avait acté la fermeture en 2022 des quatre dernières centrales à charbon du pays, combustible le plus nocif pour le climat. Deux d’entre elles ont déjà fermé, dont celle du Havre le 31 mars dernier, et une autre doit s’éteindre l’an prochain.

A Saint-Avold, la fin programmée pour mars prochain

Il s’agit de celle de Saint-Avold (Moselle), propriété de GazelEnergie, filiale du groupe EPH du Tchèque Daniel Kretinsky, devra cesser son activité en mars 2022. Quelque 87 emplois sont concernés, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) visant des départs volontaires.

GazelEnergie veut y développer, avec le soutien des pouvoirs publics, un projet de production de chaleur renouvelable à partir de biomasse et un autre de production d’hydrogène vert en partenariat avec Storengy (filiale d’Engie), soit 80 emplois visés au total.

Source: leparisien

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