Dans son premier rapport sur le sujet, l’ONU relève que seuls 40% des pays disposent de système d’alerte performants. Ils pourraient pourtant permettre une meilleure résilience des populations.
L’ONU estime qu’une amélioration des services hydrométéorologiques – concept englobant les prévisions météorologiques, les systèmes d’alerte précoce et les informations climatologiques – permettrait de sauver 23 000 vies par an, alors que le réchauffement climatique se poursuit.
Ce premier rapport sur les lacunes des services hydrométéorologiques souligne que si la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste cruciale face au changement climatique, l’ONU a également appelé à des efforts supplémentaires pour permettre aux populations, et en particulier aux plus vulnérables, de s’adapter et d’être plus résilientes face aux conséquences de phénomènes météorologiques et climatologiques inévitables à l’avenir. « Les services météorologiques et climatologiques fondés sur la science et les données constituent la base de mesures d’adaptation performantes », déclare le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, dans l’avant-propos du rapport.
Selon le rapport, il serait possible de sauver 23 000 vies par an et d’engranger des retombées d’une valeur annuelle d’au moins 162 milliards de dollars (137 milliards d’euros) en améliorant les services hydrométéorologiques dans le monde.
Les pays en développement en première ligne
Le document montre que « les investissements dans les systèmes d’alerte précoce multidangers génèrent des retombées d’une valeur au moins dix fois supérieure à leur coût et sont essentiels pour renforcer la résilience face aux phénomènes météorologiques extrêmes », indique l’OMM dans un communiqué. Or, seuls 40 % des pays disposent actuellement de systèmes d’alerte performants, et les données d’observation essentielles dont dépendent ces services présentent des lacunes majeures, notamment dans les pays les moins avancés et dans les petits États insulaires en développement, affirme l’agence onusienne.
« Si la contribution des pays en développement aux émissions de gaz à effet de serre est limitée, les conséquences des catastrophes provoquées par des phénomènes météorologiques liés au climat y sont trois fois plus lourdes que dans les pays à haut revenu. Des prévisions météorologiques exactes et des prévisions climatiques fiables sont indispensables à la prise de décision en matière de politique d’adaptation et d’investissement », commente le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, dans le communiqué de l’OMM.
« Parmi les nombreuses causes de la faim dans le monde aujourd’hui, les phénomènes extrêmes liés au climat sont l’une des plus prévisibles. Travaillons donc ensemble pour aider les populations vulnérables à mieux se préparer à ces événements », souligne pour sa part David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial.
Source: leparisien
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