Le réchauffement climatique va modifier la distribution des pluies sur au moins un tiers de la superficie de la Planète d’ici la fin du siècle. Découvrez les pays où les pluies vont être de plus en plus faibles, et ceux où elles vont être de plus en plus fortes. Dans ce classement, la France se place comme un cas plutôt à part, avec de forts contrastes saisonniers.
La distribution des pluies va changer sur au moins 38 % de la superficie de la Planète d’ici la fin du siècle, annonce une étude publiée dans Nature Communications. Ce sont donc 3 milliards de personnes qui vont être confrontées à une modification importante de leur climat, laquelle va les amener à recevoir bien moins de pluie, ou au contraire, bien plus !
Si le réchauffement du climat continue au même rythme qu’aujourd’hui, le cycle de l’eau va continuer à être bouleversé.
Des chercheurs australiens ont donc simulé l’évolution des pluies avec des modèles de prévision climatique, en prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi les grands cycles naturels comme El Niño et La Niña.
Les pays les plus concernés par un changement dans leurs précipitations
Les résultats de 146 modèles climatiques ont été analysés afin d’en déduire des perspectives sur les différentes régions du monde.
De cette manière, les chercheurs ont pu dresser le top 5 des pays dans lesquels les précipitations vont largement diminuer :
- _la Grèce ;
- __l’Espagne ;
- _la Palestine ;
- _le Portugal ;
- _le Maroc.
À l’inverse, les scientifiques ont aussi dressé le top 5 des pays dans lesquels les précipitations vont nettement augmenter :
- _la Finlande ;
- _la Corée du Nord ;
- _la Russie ;
- _le Canada ;
- _la Norvège.
LE CHANGEMENT DE DISTRIBUTION DES PRÉCIPITATIONS D’ICI 2100 DANS UN SCÉNARIO DE RÉCHAUFFEMENT INTERMÉDIAIRE : EN BLEU, LES ZONES DE PLUS EN PLUS HUMIDES ; EN ROUGE, LES ZONES DE PLUS EN PLUS SÈCHES.
Et de manière moins marquée, les pluies devraient être également plus importantes en Chine et en Inde.
En ce qui concerne la France, mais aussi le Royaume-Uni et l’Allemagne, les résultats sont plus complexes : les précipitations seront de moins en moins nombreuses en été, et par contre plus importantes en hiver.
Pour ces trois pays, la moyenne sur l’année ne sera, au final, pas vraiment différente de ce que nous connaissons aujourd’hui, mais les contrastes saisonniers seront plus extrêmes. Pour d’autres pays, les différents modèles de prévision n’arrivent pas à se mettre d’accord : c’est le cas de l’Australie, de l’Europe centrale, du sud-ouest de l’Asie, de l’ouest de l’Afrique et d’une grande partie de l’Amérique du Sud.
Un changement de climat majeur possible sur 66 % de la Planète
Cependant, ces résultats ne sont qu’une moyenne, plutôt optimiste, sur l’évolution du climat actuel. Les chercheurs se sont basés sur les émissions actuelles de gaz à effet de serre, et le pouvoir réchauffant que nous connaissons pour le moment.
LE CHANGEMENT DE DISTRIBUTION DES PRÉCIPITATIONS DANS UN SCÉNARIO DE RÉCHAUFFEMENT TRÈS PESSIMISTE, AVEC UNE HAUSSE DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE.
Mais dans le cas d’un scénario avec des émissions bien plus élevées (sachant qu’elles progressent chaque année au niveau mondial), la distribution des pluies va changer sur la majorité de la Planète, et non pas seulement 38 %. Jusqu’à 66 % de la superficie de la Planète pourrait connaître un changement majeur au niveau des précipitations, soit 5 milliards de personnes.
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