La réussite des Jeux olympiques « est à notre portée », a affirmé mardi le président Emmanuel Macron, confiant malgré le défi « massif » des transports », et jugeant « plus que jamais atteignable » le « top 5 » des nations médaillées.
Ces Jeux seront « un formidable moment de fierté française et de célébration », a déclaré le chef de l’Etat lors de ses « vœux olympiques » à l’Institut national du sport (Insep), à Paris.
Dans la grande halle « inaugurée par le général de Gaulle », M. Macron a souhaité aux sportifs « une année de résultats et de médailles ». L’objectif, qu’il a lui-même fixé, de hisser la France dans le « top cinq » en nombre de médailles « est plus que jamais atteignable », a-t-il ajouté, pour maintenir une « saine pression » sur les athlètes engagés.
Message passé directement, un peu plus tôt, aux dix judokates déjà sélectionnées pour la compétition suprême: « Vous devez avoir plus faim que les autres, y a pas le choix », leur a-t-il lancé. « Faites le maximum », a-t-il insisté, « pas simplement pour ramener des médailles, mais pour continuer d’inspirer la jeunesse ».
Même « exigence d’excellence » pour l’organisation, qui devra être « irréprochable », a souligné M. Macron, en mettant l’accent sur le « défi massif » des transports en commun. Une gageure pour le réseau francilien, déjà surchargé en temps normal et qui devra absorber cet été 600.000 à 800.000 voyageurs supplémentaires chaque jour.
« Il y a des segments où la pression sera certes forte », mais « c’est à notre portée », a-t-il assuré, renvoyant au gouvernement le soin d’émettre des « recommandations » pour les « usagers du quotidien », qui pourraient être incités à télétravailler.
– Rallonges et « héritage » –
Résolument confiant, le président de la République s’est félicité de voir les sites olympiques « livrés en temps et en heure », le tout avec « un budget maitrisé » et un dépassement limité pour l’heure à 13% contre « 200% d’augmentation » pour ceux de Londres en 2012.
Rigueur qui ne tient toutefois pas compte des contreparties accordées à certaines professions clé, notamment les policiers qui ont manifesté la semaine dernière pour réclamer des compensations.
« On va leur demander de sacrifier leurs vacances », a concédé M. Macron, promettant que cet « investissement » sera « salué et reconnu ».
Une rallonge parmi d’autres, entre la hausse des moyens du ministère des Sports, l’enveloppe pour adapter les transports aux personnes handicapées ou le plan pour « rendre la Seine baignable ».
Autant d’éléments qui demeureront comme « l’héritage » des Jeux olympiques, au même titre que le sport à l’école désormais « généralisé » et « inarrêtable », a-t-il affirmé.
Preuve que cette politique censée « ancrer le sport dans la vie de la nation » porte ses fruits, le locataire de l’Elysée a vanté les « trois millions de pratiquants supplémentaires » depuis 2017 et souhaite désormais doubler la mise d’ici 2027.
Lourde responsabilité confiée à la ministre Amélie Oudéa-Castéra, qu’il a « très sincèrement » remerciée.
Marque de soutien à celle qui avait réussi un sans-faute aux Sports mais se retrouve dans la tourmente depuis sa promotion à l’Education, au point qu’elle a songé à remettre sa démission.
La numéro cinq du gouvernement est néanmoins apparue tout sourire aux côtés du chef de l’Etat, visiblement dans son élément au milieu des athlètes de l’Insep.
AFP