Au Ghana, six personnes condamnées à mort pour tentative de coup d’État en 2021

Six Ghanéens ont été reconnus coupables et condamnés à la peine de mort par pendaison pour leur implication dans un complot présumé qui visait à renverser le gouvernement il y a trois ans. Trois autres personnes ont été, elles, acquittées.

Six Ghanéens, dont trois soldats, ont été reconnus coupables et condamnés à la peine de mort par pendaison le 24 janvier pour leur implication dans un complot présumé visant à renverser le gouvernement il y a trois ans. Neuf hommes avaient été arrêtés en 2021 alors qu’ils essayaient des armes dans un ancien stand de tir à Accra.

Selon des documents judiciaires, les écoutes téléphoniques des services de renseignement avaient mené à une forge où les accusés avaient commandé la fabrication d’armes.

Accusés de complot en vue de commettre une trahison, ils ont tous plaidé non coupables au cours du procès. Six d’entre eux ont été condamnés à mort et trois autres acquittés : un ancien responsable de la police, Benjamin Agordzo, un colonel et un autre officier subalterne. « Nous rendons gloire à Dieu.

Lui seul a réussi. Ils savaient que c’était un mensonge. Notre Dieu n’échoue pas. J’ai toujours été libre dans mon cœur et je savais comment cela allait se terminer », a déclaré à la presse l’ex-responsable policier, visiblement soulagé après son acquittement.

Premier procès pour trahison depuis 1963
Le procureur général du Ghana, Godfred Yeboah Dame, qui dirigeait l’accusation, a salué l’issue du procès. « Il s’agit d’un jugement important car la Constitution du Ghana assure la stabilité de la nation et réprimande sérieusement toute tentative de renversement d’un gouvernement et c’est pourquoi ce délit [la trahison] est passible de la peine de mort », a-t-il déclaré.

Selon les documents du tribunal, les condamnés avaient été arrêtés à Accra, la capitale, en possession d’armes fabriquées localement, d’engins explosifs improvisés (EEI), de fusils AK-47 et de munitions. Le procureur général a déclaré que les accusés appartenaient à une association appelée Take Action Ghana (TAG) et qu’ils avaient prévu d’organiser des manifestations pour renverser le gouvernement.

Il s’agit du premier procès pour trahison au Ghana depuis 1963, date à laquelle le premier président, le Dr Kwame Nkrumah, a été renversé.

La dernière exécution d’un condamné à mort au Ghana remonte à 1992, lorsque le pays est revenu à un régime constitutionnel. Cette décision intervient alors que le pays d’Afrique de l’Ouest, connu pour la stabilité de sa démocratie depuis 1992, se prépare à des élections en décembre et que la région a connu récemment une série de coups d’État.

jeuneafrique

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