Accusé d’avoir tué Martine Escadeillas et arrêté 33 ans après les faits, Joël Bourgeon s’est suicidé en détention

DDM XAVIER DE FENOYL / RAMONVILLE MISE EN SITUATION SUR LES LIEUX DE DISPARITION DE MARTINE ESCADILLAS En 1986, Martine Escadeillas , 24 ans s'évaporait de son appartement. Récemment mis en examen pour meurtre, le principal suspect a participé à une reconstitution, mardi 12 janvier. Martine Escadeillas , une secrétaire de 24 ans, s'est mystérieusement évaporée le lundi 8 décembre 1986.

Arrêté en janvier 2019, trente-trois ans après la disparition de Martine Escadeillas en décembre 1986, accusé de ce meurtre pour lequel il devait être rejugé fin mars, Joël Bourgeon s’est donné la mort en détention mercredi soir.

Il avait fêté ses 60 ans en détention, cet été. Incarcéré depuis le 24 janvier 2019 après ses aveux en garde à vue, Joël Bourgeon, accusé du meurtre de Martine Escadeillas le 8 décembre 1986, à Ramonville Saint-Agne près de Toulouse vient de se donner la mort.

Il s’est suicidé à la maison d’arrêt de Bourg-en-Bresse où il était incarcéré dans l’attente de son procès en appel, programmée fin mars 2024 devant la cour d’assises du Tarn-et-Garonne, à Montauban.

Lors de son arrestation 33 ans après la disparition de Martine Escadeillas, jeune femme âgée de 24 ans au moment des faits, il avait admis sa responsabilité lors de sa garde à vue devant les gendarmes de la section de recherches de Toulouse qui avait rouvert ce dossier après le courrier d’une amie de la victime.

Mais une semaine plus tard, face au juge d’instruction Fabrice Rives, ce formateur sans histoire, qui avait quitté Toulouse quelques semaines après la mort de la jeune femme, état revenu sur ses déclarations. Il avait alors affirmé être étranger à la mort de la jeune secrétaire.

Lors de son procès en juillet 2022 devant la cour d’assises de la Haute-Garonne, il avait encore affirmé son innocence.

Et malgré les zones d’ombre soulevées par ses avocats, Mes Eric Mouton et Jean-Baptiste de Boyer-Montaigut, la cour d’assises avait suivi les réquisitions de l’avocat général et condamné Joël Bourgeon à 20 années de réclusion criminelle.

Depuis, notamment devant la chambre de l’instruction qui avait renouvelé son mandat de dépôt au mois de décembre 2023, Joël Bourgeon avait répété être « innocent ».

ladepeche

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