La Chine affirme avoir condamné pour espionnage un Britannique à 5 ans de prison

La Chine a indiqué vendredi avoir condamné un ressortissant britannique à cinq ans de prison pour espionnage, une affaire vieille de quelques années mais seulement révélée publiquement cette semaine. Le quotidien américain Wall Street Journal a évoqué pour la première fois le cas de cet homme d’affaires britannique, Ian Stones, dans un article daté de jeudi.

Le journal, sur la base de déclarations de sa famille et d’autres sources, affirme qu’il avait « disparu » en 2018 après avoir travaillé durant plusieurs décennies en Chine.

Un tribunal de Pékin l’a condamné en première instance en 2022 pour avoir « illégalement acquis et transmis des renseignements » pour le compte d’acteurs situés « à l’extérieur des frontières » de la Chine continentale, a indiqué vendredi lors d’un point presse régulier Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse à une question sur l’article du Wall Street Journal.

Il a précisé que la peine a été confirmée en appel en septembre dernier. Wang Wenbin a assuré que le tribunal a jugé l’homme d’affaires en « stricte conformité avec la loi » et a « pleinement » garanti les droits de l’accusé.

Le porte-parole de la diplomatie chinoise a indiqué que des responsables britanniques ont pu rendre visite à Ian Stones et assister à son procès. « La Chine est un Etat de droit », a déclaré Wang Wenbin. « Les organes judiciaires veillent strictement à ce que les affaires soient traitées conformément à la loi et protègent les droits et intérêts légitimes des parties chinoises et étrangères », a-t-il souligné.

Depuis plusieurs mois, Londres et Pékin se renvoient des accusations d’espionnage. Le gouvernement britannique a averti que les espions chinois ciblent de plus en plus de fonctionnaires, et un chercheur au Parlement britannique a récemment nié avoir espionné pour le compte de Pékin.

Condamnations et perquisitions

La Chine a fait état de plusieurs autres affaires d’espionnage présumé au cours des derniers mois. L’agence de renseignements chinoise a déclaré début janvier que le directeur d’une société de conseil étrangère est accusé d’espionnage pour le compte du service de renseignements extérieurs britannique, le MI6.

En mai, la Chine a condamné John Shing-wan Leung, un citoyen américain septuagénaire, à la prison à vie pour espionnage, mais les autorités n’ont pas fourni de détails substantiels sur son cas. En octobre, les autorités ont rendu publique l’affaire d’un autre espion présumé, accusé d’avoir envoyé plusieurs documents secrets et classifiés aux Etats-Unis.

L’an passé, la Chine a également effectué des perquisitions dans une série de grandes sociétés de conseil et de recherche.

En mai, Pékin a déclaré avoir perquisitionné les bureaux de la société de conseil américaine Capvision afin de préserver ses « intérêts en matière de sécurité nationale ».

En avril, la Chine a également interrogé le personnel de la succursale à Shanghai d’une autre société de conseil américaine, Bain. Le gouvernement américain et ses chambres de commerce ont averti que ces perquisitions sapent la confiance des investisseurs et des entreprises étrangères en Chine.

lorientlejour

You may like