La gestion des finances publiques dans l’Uemoa au cours des neuf premiers mois de l’année 2023 s’est soldée par une détérioration de 483,6 milliards du déficit budgétaire global, base engagements, dons compris, pour se situer à 4.333,1 milliards ou 4,7% du Pib, comparativement à 3.849,5 milliards enregistré à la même période de l’année passée.
Selon la Bceao qui donne l’information, le financement du déficit a été assuré grâce à un recours accru des États au marché financier régional, entraînant un durcissement des conditions de financement des États sur le marché financier régional.
La Bceao renseigne que les échanges extérieurs des pays de l’Union, au cours du troisième trimestre 2023, se sont traduits par un solde global de la balance des paiements déficitaire de 1.716,9 milliards, après un déficit de 2.272,7 milliards noté à la même période de l’année précédente.
Cette évolution résulte principalement d’une réduction du besoin de financement, qui s’est établi à 2.172,2 milliards au troisième trimestre 2023, contre 2.239,7 milliards à la même période de l’année précédente, couplée à une hausse des entrées nettes au titre du compte financier (+96,1 milliards).
Rapporté au Pib, le déficit courant est ressorti à 8,3% au troisième trimestre 2023, contre 9,0% une année plus tôt.
Le cumul des échanges extérieurs sur les neuf premiers mois laisse apparaître un solde global déficitaire de 3.318,2 milliards, en atténuation de 292,9 milliards comparativement à la même période de l’année précédente.
Les taux d’intérêt sur le marché monétaire ainsi que les taux débiteurs des banques ont notamment été impactés par la situation de la trésorerie des banques.
Le taux d’intérêt moyen pondéré sur le marché interbancaire, toutes maturités confondues, est ressorti à 4,82%, après 5,53% un trimestre plus tôt. Sur le compartiment à une semaine, le taux d’intérêt moyen pondéré a atteint 4,88% contre 5,52% au trimestre précédent.
Le taux débiteur moyen des banques, hors taxes et charges, s’est établi à 6,78% au troisième trimestre 2023, contre 6,76% au deuxième trimestre 2023.
La situation monétaire à fin septembre 2023 est marquée par le ralentissement de la masse monétaire, en rythme annuel, avec une progression de 7,5%, après 8,6% trois mois plus tôt. Cette dynamique est induite par l’augmentation des créances intérieures de 7.276,5 milliards ou 15,0%, atténuée par la contraction de 2.865,2 milliards ou 70,4% des actifs extérieurs nets.
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