« Pourquoi le gouvernement nous méprise ? » : après la fronde des agriculteurs, celle du bâtiment ?

Tandis que des professionnels du bâtiment ont déjà rejoint la mobilisation du monde agricole dans plusieurs départements de l’Hexagone, leur fronde pourrait encore croître dans les prochains jours. Parmi les revendications des syndicats du secteur : la baisse de la taxe sur le gasoil non routier et la simplification du système de « MaPrimeRénov ».

Le « colèromètre » de Marianne va-t-il exploser ? Après la fronde des agriculteurs qui agite l’Hexagone depuis plusieurs jours, mais aussi la grève des enseignants qui a lieu ce jeudi 1er février, les professionnels du bâtiment pourraient, eux aussi, entrer massivement en grève dans les prochains jours…

De fait, s’il n’a ce stade pas donné de consignes de mobilisation à ce stade, le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) Jean-Christophe Repon a rappelé, ce 1er février au micro d’Europe 1, que des artisans de son secteur ont d’ores et déjà rejoint la mobilisation paysanne dans une « quinzaine de départements ».

« Vous n’entendez que les gens qui mettent du fumier sur les préfectures », a déploré le responsable syndical. Avant de lancer : « Pourquoi le gouvernement nous méprise ? […] Nous, nous attendons une indépendance et une autonomie ! ».

GASOIL NON ROUTIER
Parmi les revendications des professionnels du bâtiment : une baisse de la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) applicable au gasoil non routier (GNR), dont les agriculteurs sont pour le moment les seuls à bénéficier – depuis les annonces gouvernementales consécutives à leur mobilisation. D’après Jean-Christophe Repon, les ouvriers de son secteur utilisent eux aussi le GNR pour « le gros œuvre et le travail des pelleteuses » et souhaiteraient donc obtenir la même ristourne que le monde agricole.

« Le fait que le Premier ministre annonce l’allègement de la TICPE simplement pour les agriculteurs, nous avons l’impression que notre secteur a été floué puisque cet accord tripartite est tombé caduc » , relevait également Alain Grizaud, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), il y a quelques jours sur Sud Radio.

Le secteur formule également une autre demande à l’exécutif : simplifier le système de « MaPrimeRénov » – coup de pouce de l’État destiné à ceux qui souhaitent effectuer des travaux de rénovation énergétique de leur logement – pour les propriétaires.« Cette simplification, ça fait des années qu’on nous la promet », a rappelé Jean-Christophe Repon sur Europe 1. Si le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a déjà promis « qu’il ferait une compensation pour les TPE du bâtiment », le président de la CAPEB – qui va s’entretenir avec le gouvernement le 15 février – attend maintenant des actes.

marianne

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