Dans un élan résolu pour endiguer la menace croissante des offensives cybernétiques, le secrétaire d’État à la Défense, Abdellatif Loudiyi, a mis en exergue un projet novateur de stratégie nationale de cybersécurité, érigé en bastion contre les assauts informatiques visant le Maroc.
Présenté en réponse aux interpellations parlementaires, ce dispositif se veut l’émanation de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI), adossée aux Forces Armées Royales (FAR), dont la vocation est de fédérer les efforts contre les périls virtuels ciblant les infrastructures étatiques et les firmes névralgiques.
Bouclier numérique : Le Maroc en croisade contre les cyber-fléaux
Abdellatif Loudiyi, dans une allocution teintée de gravité, a articulé les principes directeurs de la stratégie en évoquant l’instauration d’un comité national de crise, conçu tel un rempart contre les attaques cybernétiques au Maroc de grande envergure susceptibles d’ébranler les fondements de la sécurité nationale.
Dans une perspective de collaboration étendue, le maCERT s’inscrit dans un réseau d’échanges avec les instances au Maroc et internationales, promouvant une culture de cybersécurité avertie. Le bilan énoncé par Loudiyi fait état d’une riposte efficace face à 150 attaques numériques durant l’année écoulée, illustrant la diversité des menaces, depuis les hackers isolés jusqu’aux offensives étatiques.
L’accent est mis sur l’impératif de défendre l’intégrité numérique du royaume et de prévenir les atteintes à ses structures vitales.
Pour illustrer encore mieux l’efficacité de ces mesures, la DGSSI avait détecté et neutralisé plus de 500 cyberattaques en 2021, démontrant son rôle actif dans la défense du cyberespace du Maroc. Cette vigilance constante est essentielle, car les cyberattaques peuvent avoir des objectifs variés, allant du vol de données à l’altération des systèmes d’information, avec des conséquences potentiellement graves pour les organisations et individus concernés.
La DGSSI s’engage également dans une démarche proactive d’audit et de conseil, visant à colmater les brèches sécuritaires et à élever le niveau de fiabilité des applications, qu’elles soient d’origine nationale ou internationale. En témoigne la diffusion de près de 400 alertes de sécurité en 2023, qui marque d’une vigilance constante et accrue.
La cybersécurité au Maroc est prise très au sérieux, avec la mise en place de mesures et de structures dédiées à la protection contre les cyberattaques.
La Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI), rattachée aux Forces Armées Royales (FAR), joue un rôle clé dans ce domaine. Elle a été créée pour renforcer les capacités nationales en matière de sécurité des systèmes d’information des administrations publiques, des organismes publics et des infrastructures vitales.
La DGSSI a pour mission la protection des systèmes d’information, la sensibilisation aux enjeux et aux risques liés aux menaces informatiques, ainsi que la mise en place de mécanismes de défense robustes au Maroc. Elle est également responsable de la création du Comité Stratégique de la Sécurité des Systèmes d’Informations (CSSSI) au Maroc et a élaboré une stratégie nationale pour sécuriser l’information véhiculée par les systèmes d’information.
Le Maroc, conscient des enjeux stratégiques de cette ère digitale, est appelé à adopter une stratégie de cybersécurité à la fois ambitieuse et pragmatique, gage essentiel pour sa préservation et son essor dans le concert des nations. En plus de la DGSSI, le Maroc a instauré le Moroccan Computer Emergency Response Team (maCERT), qui s’occupe de détecter, d’analyser et de neutraliser les incidents de sécurité affectant les systèmes d’information du royaume.
Pour faire face à ces enjeux, une loi relative à la cybersécurité a été promulguée, la loi 05-20, qui vise à établir un cadre juridique solide pour la sécurité et la résilience des systèmes d’information sensibles du Maroc.
Le développement de la cybersécurité au Maroc comprend aussi un volet éducatif, avec des formations et de la recherche scientifique, pour s’assurer que le pays dispose des compétences nécessaires pour faire face aux défis numériques. La stratégie nationale de cybersécurité du Maroc et la loi 05-20 sont des exemples de l’engagement du pays à construire une société numérique sûre et sécurisée.
hesp
