En Centrafrique, la direction des enquêtes douanières a saisi le 7 février deux camions transportant des médicaments falsifiés, classifiés comme des poisons par le ministère de la Santé.
L’opération de saisie a eu lieu au port sec, situé à 26 kilomètres au nord de Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Il s’agit de deux camions semi-remorques transportant des conteneurs de produits pharmaceutiques en provenance du Cameroun.
Aussitôt après la saisie, le ministre des Finances, Hervé Ndoba, s’est rendu sur place : « Nous avons décidé de venir à la direction des enquêtes douanières pour pouvoir constater la saisie qui a été effectuée par nos services de la douane. Il convient que ces médicaments falsifiés puissent être incinérés à la suite d’une procédure que nous devons engager. Il y a plusieurs catégories de médicaments : nous avons du matériel comme des seringues, des kits consommables de pharmacie. Nous avons également des antibiotiques. Il y a une catégorie très large. »
« Ce ne sont pas des médicaments, c’est du poison »
Les échantillons de ces médicaments ont fait l’objet d’analyses médicales dans un laboratoire de Bangui le jour-même. Les résultats indiquent que ces produits sont dangereux.
Le docteur Pierre Somsé, ministre de la Santé, explique : « Ce ne sont pas des médicaments, c’est du poison. Il n’y a pas de produit qui guérit là-dedans. Il s’agit d’une situation très malheureuse. Le ministère de la Santé est en train de s’équiper de plus en plus pour contrer la montée de cette criminalité pharmaceutique et nous envisageons, dans les semaines ou les mois qui viennent, de lancer une grande campagne contre ce phénomène. »
Selon une source douanière, ces médicaments appartiennent à un groupe de commerçants centrafricains. Leur identité est tenue secrète, mais une procédure judiciaire est ouverte contre eux.
RFI.