La militante écologiste Greta Thunberg est arrivée ce samedi 10 février dans le sud de la France pour soutenir les opposants au projet d’autoroute A69. La présence de cette figure mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique, met en lumière un combat qui s’essoufflait ces derniers mois.
Imperméable fuchsia, capuche grise et keffieh palestinien autour du cou, Greta Thunberg a fait une apparition remarquée dans un rassemblement d’opposants au projet d’autoroute A69. Huit jours après son acquittement dans son procès à Londres pour trouble à l’ordre public lors d’une manifestation contre les hydrocarbures dans la capitale britannique, la Suédoise de 21 ans est dans le Tarn pour soutenir le collectif No Macadam, qui juge climaticide et obsolète la création d’une nouvelle portion d’autoroute.
« Cela doit cesser », a lancé la militante écologiste qui a dénoncé un projet qui « détruit la nature et nous enferme dans un système toxique fondé sur l’exploitation, l’extraction et la pollution ».
Ces derniers mois, le mouvement de protestation semblait s’essouffler, alors que « 45% du budget » du chantier a été engagé et « 95% du déboisement » effectué, selon la société Atosca, concessionnaire de l’autoroute. La présence de Greta Thunberg « permet d’inscrire pleinement la lutte contre l’A69 au niveau international et national et engage les responsables politiques à prendre la mesure de leur entêtement », avait souligné vendredi No Macadam.
De son côté, le gouvernement français reste intransigeant et espère toujours la mise en service en 2025 de ce nouvel itinéraire qui doit réduire le temps de trajet de 20 minutes entre Castres et Toulouse.
« Chère Greta Thunberg (…) l’autoroute A69 répond à un besoin vital pour le Tarn et ses habitants », a déclaré vendredi le président du conseil départemental du Tarn. Le même jour, le préfet a interdit toute manifestation et tout rassemblement. Mais ni cette décision, ni la pluie battante, n’ont empêché la venue des militants écologistes et de l’une de ces figures emblématiques : Greta Thunberg.
AFP
