Sommet Climate Chance Europe 2024 Wallonie axé sur le thème : « Adaptation au changement climatique, solutions basées sur la nature et la résilience »

Le Sommet Climate Chance Europe 2024 Wallonie s’est tenu au Palais des Congrès de Liège en Belgique les 8 et 9 février 2024 et a pour thème « Adaptation au changement climatique, solutions basées sur la nature et la résilience ». Il a réuni durant deux jours près de 1 000 participants, de plus de 20 nationalités, de nombreux réseaux et organisations européens d’acteurs non étatiques tels que les entreprises, les chercheurs, la société civile et les gouvernements locaux, a-t-on appris d’un communiqué officiel de Climate Chance parvenu à VivAfrik.

Organisé par les Ministres wallons du Climat et de l’Environnement, respectivement Philippe Henry et Céline Tellier et l’association Climate Chance, le Sommet Européen a été un succès d’autant plus remarquable que c’était la toute première fois qu’un événement de portée internationale était dédié à l’adaptation au changement climatique.

Dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe (Green Deal), les organisateurs avaient pour ambition d’apporter leur pierre à l’édifice des travaux européens menés par la Présidence belge du Conseil de l’UE, lit-on dans le texte officiel.

A l’issue de ces deux journées, les participants ont appelé à une action collective et coordonnée pour faire face aux défis posés par le changement climatique et protéger les populations, les écosystèmes et l’économie européenne, de ses effets.

Selon le communiqué, la meilleure politique d’adaptation est une politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’Union européenne a un rôle clé à jouer.

Ce Sommet a mis évidence la nécessité de fonder les stratégies d’adaptation sur les dernières avancées scientifiques, telles que les scénarios d’augmentation des températures mondiales du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les rapports sur l’écart d’adaptation du Programme des Nations Unies pour l’environnement et les rapports de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) sur la perte de biodiversité, et de tenir compte des engagements connus des États dans le cadre de l’Accord de Paris.

Le Sommet s’est clôturé vendredi 9 février 2024 avec la Déclaration de Liège, Feuille de route de l’adaptation au changement climatique en Europe des acteurs non étatiques, fruit d’un processus collaboratif. Elle est aujourd’hui signée par plus de 70 organisations et réseaux.

Parmi les signataires, le communiqué cite entre autre Climate Alliance, le plus grand réseau de villes européennes dédié à l’action climatique (2 000 municipalités et communes), ICLEI EUROPE (plus de 2500 collectivités locales et régionales), CAN Europe (représentant plus de 1 700 ONG), UVCW qui représente l’ensemble des communes de Wallonie, CCRE/CEMR (1 million d’élus locaux européens), CANOPEA (la fédération des associations environnementales en Wallonie) …

Les acteurs non étatiques soulignent l’importance des solutions fondées sur la nature dans l’adaptation au changement climatique, en mettant l’accent sur la préservation, la restauration et la gestion durable des écosystèmes. Ils ont appelé à des investissements dans des infrastructures résilientes, à la promotion de pratiques agricoles durables et à la mise en place de systèmes d’alerte précoce.

Ils reconnaissent que les populations précaires sont souvent les plus touchées par les effets du changement climatique et ont appelé à une action multilatérale et multi-acteurs pour faire face à ces défis.

Ils appellent tous les niveaux politiques ainsi que les acteurs non étatiques à faire de l’adaptation une priorité clé dans l’élaboration des politiques, à intégrer une culture de prévention et de résilience dans toutes les décisions et à mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les actions d’adaptation.

Ils appellent également à renforcer la coopération et la coordination entre les acteurs non étatiques, les gouvernements locaux et nationaux, ainsi que les institutions européennes, afin de maximiser l’efficacité et l’impact des mesures d’adaptation.

La Déclaration de Liège comprend deux grands volets. Elle constitue d’une part une feuille de route reprenant des engagements forts des acteurs non-étatiques eux-mêmes. D’autre part, elle intègre également une partie de plaidoyer et d’appel à l’action, avec des recommandations concrètes à l’attention des autorités européennes.

La Présidence belge du Conseil des Ministres de l’Environnement de l’Union européenne entend adopter en juin 2024 d’importantes conclusions sur l’avenir des politiques environnementales européennes après 2024.

Il est prévu que ces conclusions reprennent en particulier un passage pour chacune des trois grandes priorités de la Présidence belge, à savoir Transition juste ; Economie et circulaire ; Adaptation et résilience. Dans le cadre de cette troisième priorité, la Déclaration de Liège constitue une contribution majeure qui pourra nourrir les réflexions des Ministres européens de l’Environnement et du Climat.

La Déclaration de Liège pourra également apporter une pierre à l’édifice des grands événements de l’agenda international du climat 2024, notamment la COP29 climat de Bakou, a conclu le document officiel.

VivAfrik

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