Les footballeurs de la Côte d’Ivoire, vainqueurs de leur troisième CAN dimanche face au Nigeria, ont paradé lundi dans les rues d’Abidjan. Les Éléphants, acclamés par une foule enfiévrée qui profitait d’un jour exceptionnellement férié pour célébrer ses héros, seront reçus mardi par le président Alassane Ouattara.
Après la victoire face au Nigeria, la fête. Les joueurs de la Côte d’Ivoire ont défilé lundi 11 février dans les rues d’Abidjan pour présenter le trophée de la CAN 2024 à une foule enfiévrée qui a vibré au rythme de leurs performances ces dernières semaines. Le jour était exceptionnellement férié pour que les Ivoiriens puissent célébrer les Éléphants, qui seront reçus mardi par le président Alassane Ouattara.
Comme en 2015, lors de leur précédent sacre, les joueurs ivoiriens ont sillonné les rues de la capitale économique du pays, juchés sur le toit d’un camion aménagé pour l’occasion, pancarte trois étoiles au flanc.
Ils ont salué les dizaines de milliers de supporters massés sur les ponts et avenues des diverses communes d’Abidjan, certains de leurs supporters n’hésitant pas à accompagner leur cortège en courant, loin d’être découragés par l’accablante chaleur qui frappait la ville.
Vers 20 h, après plus de quatre heures d’un joyeux bain de foule, sous bonne escorte policière, les joueurs sont entrés dans un stade Félix Houphouët-Boigny 100 % orange, rugissant de bonheur. Parés d’un tee-shirt blanc « Champions d’Afrique », les joueurs et les membres du staff ont entamé un tour d’honneur.
« Une joie immense »
Nombre d’entre eux étaient manifestement émus, et beaucoup filmaient avec leur téléphone l’accueil assourdissant qui leur était réservé.
« C’est un sentiment de fierté qui domine. Avec trois étoiles, nous rentrons parmi les grandes nations africaines », se réjouit Junior Djedjess, venu au stade. Seuls l’Égypte (sept titres), le Cameroun (cinq) et le Ghana (quatre) ont fait mieux dans l’histoire de la compétition.
« Mon pays a gagné, je vais enfin voir les Éléphants, c’est une joie immense », s’enthousiasme Moussa Savané, un autre supporter comblé.
Après leur tour d’honneur, les joueurs sont descendus un à un sur la pelouse et le vétéran Max-Alain Gradel, 36 ans, a présenté le trophée au public. « Côte d’Ivoire, voilà votre Coupe d’Afrique. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire », a lancé le capitaine du onze ivoirien avant de remettre le trophée au Premier ministre, Robert Beugré Mambé.
Adingra, Haller et Faé parmi les plus encensés
« On vaut rien mais on a pris la coupe », entonnaient les supporters qui couraient dès le début d’après-midi vers le stade.
Slogan ironique pour une équipe qui revient de loin : humiliée face à la Guinée équatoriale au premier tour (4-0), la Côte d’Ivoire s’est qualifiée de justesse en huitièmes de finale avant de renverser pratiquement tous les matches jusqu’à la victoire finale.
« Après le 4-0 j’étais abattu, mais on était encore en vie et une nouvelle équipe est née », se remémore Junior Djedjess.
« On a organisé une CAN chez nous, on la remporte, on est sortis aujourd’hui (lundi) pour leur montrer à quel point on est fiers », affirme Hana Malika Koné, fan du milieu de terrain Seko Fofana.
Lundi, à l’applaudimètre au stade, les attaquants Simon Adingra et Sébastien Haller ont fait partie des plus encensés.
Mais un nom revient dans la foule : « Faé, Faé », en hommage à ce sélectionneur faiseur de miracles.
AFP