L’armée israélienne a annoncé ce mercredi 14 février avoir mené des raids aériens sur le Liban voisin, après un tir de roquette dans lequel une militaire a été tuée.
« L’escalade dangereuse doit s’arrêter », a déclaré ce mercredi le porte-parole du secrétaire général de l’ONU. Washington a de son côté appelé à privilégier la « voie diplomatique » pour réduire les tensions au Proche-Orient, tandis que la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a fait valoir que la situation au Liban est « sérieuse, mais elle n’est pas irréversible ».
Ces appels à la désescalade surviennent après que l’armée israélienne a mené de nouveaux raids aériens contre « des cibles terroristes du Hezbollah » dans plusieurs localités du sud du Liban, faisant au moins neuf morts, selon des sources libanaises. Parmi les victimes figurent trois membres d’une même famille : une femme, son fils âgé de deux ans et son beau-fils, âgé de 13 ans dans le village de Sawaneh.
Un autre raid a entièrement détruit un bâtiment dans le village d’Adchit, faisant un mort, un combattant du Hezbollah, et dix blessés, rapporte encore l’ANI qui a fait état d’importantes destructions dans cette localité.
Le Hezbollah a par la suite confirmé la mort d’un de ses combattants dans ce village, avant d’annoncer la mort d’un autre combattant dans une frappe distincte. Une source de sécurité libanaise a indiqué dans la soirée que trois autres civils, dont deux femmes, avaient été tués lors d’une frappe israélienne sur un immeuble de la ville de Nabatiyeh (sud).
Ces raids, qui ont visé des localités situées dans un rayon distant de 10 à 25 km de la frontière, ont été menés en représailles à un tir de roquette depuis le Liban sur une base militaire du nord d’Israël. D’après l’armée israélienne, l’attaque a fait un mort : la sergente Omer Sarah Benjo, 20 ans. Ce tir de roquette n’a pas été revendiqué par le Hezbollah pro-iranien.
Israël promet une « offensive très forte »
Le chef d’état-major de l’armée israélienne Herzi Halevi, en visite dans le nord du pays, a affirmé ce mercredi que « la prochaine campagne sera une offensive très forte ». De son côté, un haut responsable du Hezbollah a averti que « cette agression (…) ne restera pas sans réponse ». Mardi, déjà, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait assuré que les tirs dans le sud du Liban s’arrêteraient quand « l’agression à Gaza » prendrait fin et qu’un cessez-le-feu serait décrété.
« S’ils étendent la confrontation, nous le ferons aussi », avait-il ajouté, en réponse aux menaces répétées des responsables israéliens de déclencher une guerre contre son voisin.
Depuis le lendemain de l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le Hezbollah vise des positions militaires israéliennes à la frontière, en soutien au mouvement islamiste palestinien. Israël, de son côté, bombarde régulièrement le sud du Liban et mène des attaques ciblées contre des responsables du mouvement islamiste libanais.
En plus de quatre mois, au moins 248 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et d’autres formations qui lui sont alliées, mais également 33 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l’AFP.
Côté israélien, 16 personnes ont été tuées, dix soldats et six civils, selon l’armée. Les violences entre l’armée israélienne et le Hezbollah ont par ailleurs provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d’autre de la frontière.
AFP