L’armée américaine a affirmé jeudi avoir intercepté fin janvier une cargaison d’armes provenant d’Iran et destinée aux rebelles houthis au Yémen. Depuis mi-novembre, ces derniers ont attaqué plusieurs navires en mer Rouge, qu’ils estiment liés à Israël.
L’armée américaine a affirmé, jeudi 15 février, avoir intercepté fin janvier une cargaison d’armes provenant d’Iran vers le Yémen. Selon cette même source, le navire intercepté devait ravitailler les rebelles houthis, qui multiplient les attaques contre les navires en mer Rouge, qu’ils estiment liés à Israël.
« Un garde-côte américain, déployé dans la zone de responsabilité du Commandement central des États-Unis (Centcom), a saisi des armes conventionnelles et d’autres armes létales provenant d’Iran et destinées aux zones du Yémen contrôlées par les Houthis à bord d’un navire en mer d’Arabie le 28 janvier », a indiqué le Centcom dans un message posté sur le réseau social X.
Selon lui, la cargaison comprenait « plus de 200 paquets contenant des composants de missiles balistiques à moyenne portée, des explosifs, des composants de drones, des équipements militaires de communication et de réseau, des assemblages de lanceurs de missiles guidés antichars et d’autres composants militaires ».
Les États-Unis avaient déjà annoncé avoir intercepté le 11 janvier une embarcation en mer d’Arabie transportant des composants de missiles de fabrication iranienne destinées au Yémen.
« Il s’agit là d’un nouvel exemple de l’activité malveillante de l’Iran dans la région », a souligné le commandant du Centcom, Michael Erik Kurilla, ajoutant que la fourniture d’armes aux rebelles houthis était une « violation directe du droit international » et portait atteinte à « la sécurité de la navigation internationale et la libre circulation de la marchandise ».
« Cibles légitimes »
Depuis la mi-novembre, ces insurgés soutenus par Téhéran multiplient les attaques contre les navires au large du Yémen qu’ils estiment liés à Israël. Les Houthis affirment agir en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas après l’attaque sans précédent de ce dernier le 7 octobre sur le sol israélien.
Leurs attaques ont contraint de nombreux armateurs à contourner la mer Rouge et le golfe d’Aden, une zone où transite 12 % du commerce mondial. Premier allié d’Israël, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale, afin de « protéger » le trafic maritime sans parvenir à faire cesser les attaques.
Depuis la mi-janvier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené plusieurs frappes contre les positions des rebelles, lesquels ont désigné aussi les navires américains et britanniques comme des « cibles légitimes ».
L’armée américaine avait indiqué plus tôt dans la journée avoir mené mercredi de nouveaux raids au Yémen visant des missiles et des drones « prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge ».
« Le 14 février entre 13 h 00 et 19 h 30 (heure de Sanaa), les forces du Commandement central des États-Unis ont mené avec succès quatre frappes d’autodéfense contre sept systèmes mobiles de missiles antinavire, trois drones mobiles et un drone de surface naval explosif dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis », a indiqué le Centcom sur X.
Ces cibles « représentaient une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands dans la région » a-t-il ajouté. L’agence de presse des Houthis, Saba, avait fait état mercredi de « frappes américano-britanniques » dans les régions de Saleef et de Hodeida (ouest).
AFP