Les aiguilleurs de la SNCF vont-ils prendre le relais des contrôleurs ? Après un premier week-end de vacances d’hiver tendu sur les rails, un nouveau préavis de grève a été déposé par le syndicat Sud-Rail. Le trafic des trains pourrait à nouveau être perturbé les vendredi 23 et samedi 24 février 2024.
À la SNCF, une grève peut en cacher une autre. Alors que le mouvement des contrôleurs doit prendre fin ce lundi 19 février 2024 à 8 heures, après trois jours de perturbations, les aiguilleurs du rail pourraient prendre le relais dans quelques jours. Un nouveau prévis de grève a été déposé par Sud-Rail, deuxième force syndicale chez les aiguilleurs selon Franceinfo .
Ces agents, qui tiennent les postes d’aiguillage et travaillent à la régulation du trafic, sont appelés à débrayer entre le vendredi 23 février 2024 à 11 h et le samedi 24 février à 23 heures.
Ce dimanche 18 février sur BFMTV , Vincent Pinot, secrétaire fédéral du Sud-Rail, a détaillé les revendications. La profession réclame « de meilleures conditions de travail », un plan massif d’embauches et une augmentation des primes avec une indemnité de circulation de 300 €.
« La direction joue avec le feu »
Pour l’heure, les négociations n’auraient pas encore commencé. « Depuis le dépôt du préavis de grève du 31 janvier, nous n’avons eu aucun contact avec la direction », affirme Vincent Pinot sur BFMTV. « La direction joue avec le feu, elle n’a pas compris les revendications des contrôleurs, ajoute le syndicaliste sur Franceinfo. Pour les aiguilleurs, la direction a jusqu’à vendredi pour se réveiller et se mettre autour de la table pour discuter. A priori, elle n’est pas près de le faire. »
D’après Vincent Pinot, «entre 50 et 80 % des aiguilleurs», selon les sites, auraient déjà annoncé leur intention de participer à ce mouvement.
« On appelle nos collègues à continuer à poser leurs déclarations d’intention à partir d’aujourd’hui pour mettre la pression sur la direction, pour que les négociations s’ouvrent dès demain, et que les trains roulent sur tout le territoire la semaine prochaine », poursuit Julien Troccaz, cheminot et secrétaire fédéral de SUD Rail, sur Franceinfo.
La menace d’une « grève perlée »
En l’absence d’avancées, Vincent Pinot n’exclut pas d’autres mouvements de ce type, voire « une grève générale ». Franceinfo évoque également la menace d’une « grève perlée » qui pourrait s’étendre jusqu’aux Jeux olympiques de cet été.
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