Des hackers ont développé un malware visant à dérober vos photos sur Android et iOS afin de s’en servir comme identification lors d’opérations bancaires ou de paiements.
Comme de plus en plus de services, notamment bancaires et de paiement, demandent aux utilisateurs de valider les opérations avec leur visage, les fraudeurs se retrouvent parfois bien embêtés. Certes, il y a la possibilité d’élaborer des plans à base de deepfakes pour piéger quelqu’un lors d’une fausse visioconférence, mais le plus simple serait de récupérer les photos des victimes pour s’en servir directement.
Voilà l’idée derrière un malware qui sévit encore depuis son lancement en octobre 2023 : GoldPickaxe.
Repéré par la firme Group-IB, il a été développé par le groupe de hackers chinois connu sous le nom de GoldFactory. Parmi leurs réalisations, on trouve GoldDigger, GoldDiggerPlus ou GoldKefu. Le dernier programme malveillant en date, Pickaxe, touche à la fois les smartphones sous Android et iOS. Il utilise l’ingénierie sociale pour vous pousser à installer des applications frauduleuses, le but étant de récupérer des données personnelles, dont votre visage.
UN NOUVEAU MALWARE SUR ANDROID ET IOS DÉROBE VOTRE VISAGE
Pour parvenir à leurs fins, les pirates procèdent à une campagne de phishing par messages. Se faisant passer pour des agences du gouvernement, ils vous demandent de télécharger une appli comme celle nommé Digital Pension sur Android. Elle n’est pas sur le Play Store, mais la page sur laquelle on atterrit le fait croire. Une fois installé sur Android, le malware accède à vos SMS, aux fichiers système, simule des appuis sur l’écran, récupère les 100 photos les plus récentes présentes sur l’appareil…
Sur iOS, les restrictions en place ne permettent pas de faire autant de choses, mais GoldPickaxe peut tout de même demander à la victime de prendre une photo de sa carte d’identité ou une vidéo de son visage.
Group-IB suppose ensuite que le tout est utilisé pour réaliser des fraudes bancaires notamment. Il est important de noter qu’à aucun moment, les données biométriques (Face ID, empreinte digitale) ne sont récupérées par le malware, qui en est incapable. Le programme touche surtout les pays d’Asie-Pacifique actuellement, principalement la Thaïlande et le Vietnam. Mais la technique utilisée est universelle et pourrait bien s’exporter ailleurs dans le monde.
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