C’est sans doute le duel le plus alléchant des 8es de finale de la Ligue des champions: l’Inter Milan reçoit l’Atletico Madrid mardi (21h00) en match aller avec en toile de fond le choc entre deux fines gâchettes françaises, Marcus Thuram et Antoine Griezmann.
. L’express Thuram fonce sur la Serie A
C’est peu dire que Thuram impressionne depuis qu’il a rejoint l’été dernier l’Inter après quatre saisons en Bundesliga à Mönchengladbach.
Sur le terrain, « Tikus » fait des étincelles. Il a marqué vendredi contre la Salernitana (4-0) son dixième but en championnat et marche sur les traces de Youri Djorkaeff qui avait inscrit 14 buts en 1996-97 lors de sa première saison sous le maillot nerazzurro.
Depuis son arrivée en Italie, le fils aîné de Lilian Thuram a pris ses aises dans l’axe pour être un buteur et un passeur décisif (10 en championnat) prolifiques.
« Depuis que je suis petit, on me répète qu’un jour, je serai un N.9, ce qui ne me plaisait pas beaucoup, moi je voulais rester sur l’aile, dribbler et avoir le ballon », a-t-il confié au quotidien italien Corriere della Serra.
« On a eu une discussion avec mon père, on s’est dit les choses et j’ai choisi de jouer avant-centre », a ajouté le vice-champion du monde 2022 (16 sélections, 2 buts) qui a pour modèle Karim Benzema.
Sous la conduite de Simone Inzaghi qui loue à la moindre occasion son implication à l’entraînement, Thuram, 26 ans, a déjà « beaucoup appris dans le positionnement et le jeu sans ballon ». « Mais, a-t-il prévenu, j’ai encore beaucoup de choses à améliorer ».
Son impact ne se limite pas au terrain: il est rapidement devenu un joueur important dans le vestiaire des vice-champions d’Europe 2023 grâce à sa bonne humeur et sa maîtrise de l’italien.
. Griezmann en mission
A 32 ans, le champion du monde 2018 est tout simplement « injouable », comme il l’avait dit devant la presse française en novembre dernier. « Je sais que le club, le coach, mes coéquipiers me font confiance et ça m’aide à être moi-même. Et c’est vrai que, dans mon jeu, je prends beaucoup de plaisir en ce moment », avait-il déclaré.
S’il a un peu baissé de pied après être devenu le meilleur buteur de l’histoire de l’Atlético en janvier, « Grizou » est certainement dans la forme de sa vie et rayonne dans une équipe bien plus joueuse que par le passé.
Repositionné en pointe d’un 3-5-2 aux côtés d’Alvaro Morata, le Maconnais (127 sélections, 44 buts) porte l’Atlético sur ses épaules avec 18 buts et six passes décisives toutes compétitions confondues.
Il est en tête du classement des buteurs de la C1 avec cinq réalisations, ex aequo avec son compère Alvaro Morata, le Norvégien Erling Haaland et le Danois Rasmus Hojlund.
Griezmann, étincelant en phase de poules, arrivera frais à Milan après avoir été ménagé ce week-end par son entraîneur Diego Simeone, qui retrouve mardi le club où il a évolué comme joueur (1996-99).
« Il sera probablement en colère parce qu’il n’a pas joué.
Mais j’ai pensé qu’il avait besoin de faire une pause pour qu’on retrouve un grand Griezmann », a expliqué le technicien argentin en conférence de presse.
Grand artisan du succès des Colchoneros en Ligue Europa en 2018 (face à l’OM 3-0), et finaliste malheureux de la Ligue des champions en 2016 (contre le Real aux tirs au but), le N.7 rêve de continuer d’écrire sa légende au Giuseppe Meazza.
AFP